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Marois au Métropolis : suite et fin d'un discours inachevé

Marois au Métropolis : suite et fin d'un discours inachevé

Un texte de Bernard Leduc

La nuit du 4 septembre, la victoire est courte pour le PQ, mais c'est néanmoins une victoire. Avec 54 députés, le Parti québécois retrouve le pouvoir, près de dix ans après l'avoir perdu. Mais au Métropolis, la fête, entamée dans l'allégresse, se termine par une tragédie.

À l'extérieur, un homme, Denis Blanchette, meurt sous les balles d'un tueur. L'auteur présumé du crime : Richard Henry Bain. À l'intérieur, les festivités sont écourtées, le discours de victoire Pauline Marois brusquement interrompu par ses gardes du corps.

La foule est dirigée vers la sortie, les Québécois devant leur téléviseur sont médusés et le discours, inachevé, suspendu à ce rêve de souveraineté.

En voici la suite, dont notre journaliste Martine Biron a obtenu copie :

« Nous sommes très nombreux à partager cette conviction et cet espoir. Comme première ministre, je travaillerai avec mon équipe à convaincre une majorité de Québécois. D'ici là, il faut faire avancer nos intérêts et promouvoir nos valeurs communes au maximum de nos possibilités. Fédéralistes comme souverainistes, nous devons nous unir autour des intérêts supérieurs du Québec. »

Puis, après avoir remercié les candidats et les militants, salué les Québécois de partout, Pauline Marois aurait ajouté ceci : « L'histoire retiendra que le 4 septembre 2012, le peuple québécois s'est remis en marche! Quand un peuple retrouve sa fierté et sa confiance. Quand un peuple se remet en marche, rien, absolument rien, ne lui est impossible! Merci! »

Les thèmes de la collaboration et de la confiance traversent en fait l'ensemble de son discours. Plus tôt, avant d'être interrompue, la première ministre élue avait offert une main tendue au chef de la CAQ François Legault, son ancien collègue et désormais adversaire, mais aussi aux Premières Nations et à la communauté anglophone du Québec.

« Je souhaite que nous ayons la force de mettre nos divisions de côté et de nous rassembler sur l'essentiel. Je parle de notre fidélité commune au Québec », avait-elle d'ailleurs affirmé, au début de son discours.

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