Deux incendies survenus dans la nuit de mardi à mercredi dans deux usines à Karachi, la capitale économique et commerciale du Pakistan, et à Lahore ont causé la mort 310 personnes, ont annoncé mercredi les autorités locales.
C'est à Karachi que le bilan du sinistre est le plus lourd.
« Les secouristes ont récupéré 289 corps jusqu'à présent. Les équipes sont toujours à pied d'oeuvre et nous craignons qu'il y ait d'autres victimes. », a déclaré Iqbal Mehmood, chef de la police de Karachi, ce qui porte à au moins 261 le nombre total de victimes de ces incendies selon les autorités.
C'est le « plus gros incendie de l'histoire de Karachi », a déclaré un haut responsable du ministère de la Santé de la province locale du Sindh.
« Les pompiers ont retrouvé mercredi des dizaines de cadavres dans une grande pièce au sous-sol de l'usine », a indiqué Ehtesham Salim, chef des services de pompiers de la ville.
Des victimes sont mortes étouffées avant que leur corps ne soit carbonisé, a expliqué M. Salim.
Bien que les causes des incendies ne soient pas encore connues, le manque de sécurité des usines est déjà montré du doigt.
« L'usine n'avait pas été construite très solidement. Elle fourmillait de gens. Il y avait peu d'espace pour la ventilation et pas de sortie de secours », a ajouté M. Salim. « Malheureusement, le propriétaire de l'usine avait condamné toutes les portes sauf celle d'entrée à l'avant de l'édifice », a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Industrie du Sindh a annoncé l'ouverture d'une enquête pour négligence visant le propriétaire du site.
Une soixantaine d'ouvriers se sont aussi blessés en se jetant par les fenêtres pour échapper aux flammes.
À Lahore, l'incendie, survenu dans une usine de semelles et de sandales en plastique, a coûté la vie à 21 ouvriers, selon un dernier bilan fourni par Karamat Ali, porte-parole des services locaux de secours.
Selon un responsable gouvernemental à Lahore, l'incendie a été provoqué par un défaut technique du générateur électrique.