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Entertainment One a conclu une entente pour acquérir Alliance Films

Entertainment One a conclu une entente pour acquérir Alliance Films
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MONTRÉAL - Le gouvernement québécois a finalement mis un terme à son incursion dans le domaine de la distribution cinématographique.

La firme torontoise Entertainment One, qui est cotée à la Bourse de Londres, a annoncé vendredi qu'elle allait faire l'acquisition d'Alliance Films pour près de 225 millions $. Elle deviendra ainsi le plus important distributeur indépendant au Canada et au Royaume-Uni.

La Société générale de financement, qui a depuis été fusionnée à Investissement Québec (IQ), avait investi 100 millions $ en décembre 2007 pour acquérir une participation de 38,6 pour cent dans Alliance. En septembre 2008, la société d'État avait dû injecter 15,4 millions $ de plus dans l'entreprise afin d'éviter que celle-ci se retrouve en situation de défaut de paiement face à ses prêteurs, portant ainsi son investissement total à 115,4 millions $.

Investissement Québec touchera environ 86,7 millions $ pour sa participation dans Alliance, de sorte que le bras financier du gouvernement aura perdu 28,7 millions $ dans l'aventure.

L'autre actionnaire d'Alliance Films était une filiale de la banque américaine Goldman Sachs, qui détenait 61,45 pour cent des actions de l'entreprise.

Dans un communiqué publié vendredi, IQ a rappelé qu'en investissant dans Alliance Films, la SGF avait obtenu deux engagements de la part de l'entreprise: le déménagement de son siège social de Toronto à Montréal et la création de 94 emplois dans la métropole québécoise.

Or, Alliance ne compte actuellement que 50 employés à Montréal. De plus, tout indique que dans la foulée de la transaction, les fonctions administratives de l'entreprise seront concentrées à Toronto, où se trouve le siège social d'Entertainment One, aussi connue sous le nom d'eOne.

Au cours d'un entretien téléphonique, vendredi, le président de la division film d'eOne, Patrice Théroux, n'a d'ailleurs pas exclu la possibilité que des postes soient supprimés à Montréal.

M. Théroux a toutefois assuré que le président d'eOne Films Amérique du Nord, David Reckziegel, allait demeurer à Montréal, tout comme les activités liées au cinéma québécois (Alliance Vivafilm). Selon le dirigeant, le Québec est un «endroit stratégique» pour eOne.

En 2007, eOne avait fait son entrée sur le marché québécois en mettant la main sur le distributeur montréalais Séville.

Alliance est présent au Canada, au Royaume-Uni et en Espagne alors qu'eOne est actif au Canada, dans plusieurs pays européens, aux États-Unis, en Australie et en Afrique du Sud.

Investissement Québec a indiqué vendredi que l'an dernier, Alliance Films nécessitait une restructuration financière qui aurait forcé la société d'État à injecter 100 millions $ de plus dans l'entreprise.

Devant le refus d'IQ, Alliance a mandaté BMO Marchés des capitaux en octobre 2011 «afin de trouver la meilleure offre possible» pour l'entreprise. C'est finalement Entertainment One qui a remporté la mise.

Notons qu'IQ avait déjà réduit la valeur comptable de son investissement dans Alliance Films.

L'acquisition proposée est assujettie à un certain nombre de conditions, dont l'approbation du Bureau de la concurrence du Canada.

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