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Syrie : affrontements meurtriers à Damas et à Homs

Syrie : affrontements meurtriers à Damas et à Homs

Les combats qui embrasent la Syrie depuis des semaines ont fait près de 80 morts et des dizaines de blessés jeudi alors que la crise prend des allures de guerre civile.

Dans le sud de Damas, une vingtaine de personnes ont été tuées jeudi matin lors du bombardement, par les forces gouvernementales syriennes, du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk et des quartiers environnants.

Selon des habitants du camp de Yarmouk, cités par l'agence Reuters, l'armée syrienne intensifie ses attaques dans le sud de la capitale où les rebelles tiennent les quartiers de Tadamon et de Hadjar al Assouad qui jouxtent le camp de réfugiés palestiniens.

Le gouvernement syrien toujours dirigé par le dictateur Bachar al-Assad soupçonne pour sa part les Palestiniens du camp de Yarmouk d'offrir soutien et abris aux forces rebelles.

Le camp de Yarmouk et ses environs ont été le théâtre des combats les plus longs dans la capitale depuis la contre-offensive lancée par les forces loyalistes pour reconquérir la ville, après l'attentat du 18 juillet qui a fait quatre morts parmi la garde rapprochée de Bachar al Assad.

Des milices populaires armées entrent dans les combats

Les combats n'ont pas connu de répit non plus à Homs, deuxième ville en importance et capitale économique du pays. Selon l'Agence France-Presse, d'importants combats ont éclaté jeudi entre des troupes gouvernementales soutenues par des milices populaires armées et des rebelles qui ont attaqué des barrages routiers.

Au moins neuf soldats et quatre membres de « comités populaires » pro-régime ont perdu la vie au cours de ces combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), un organisme basé à Londres.

Les « comités populaires » sont composés de civils armés en faveur du régime Assad et qui affirment défendre leurs quartiers et leurs villages contre les rebelles.

Pour Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, la tournure que prennent les violences en Syrie a de plus en plus des allures de guerre civile. « Quand vous avez des combats entre civils armés, c'est une guerre civile. (...) Le régime a armé et continue d'armer ces civils pour qu'ils combattent » a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH.

Mouvement de blindés à la frontière jordanienne

Dans le sud de la Syrie, le régime a déplacé quarante-cinq chars d'assaut dans la ville frontalière de Tel Chehab. Cette ville frontalière est considérée comme un point de fuite vers la Jordanie pour les opposants au régime de Bachar al-Assad.

Un commandant des forces rebelles a déclaré à l'agence Reuters qu'aucun combat ne s'est déroulé jeudi à Tel Chehab, car les insurgés ont quitté la ville avant leur arrivée.

Selon le dernier bilan de l'OSDH, les combats en Syrie ont fait jeudi au moins 78 morts, dont 33 civils, 29 soldats et 16 rebelles.

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