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À Montebello, les libéraux fédéraux saluent le rejet de l'option souverainiste

Pour le PLC, les Québécois ont rejeté l'option souverainiste

MONTEBELLO, Qc - Les libéraux fédéraux, réunis à Montebello en prévision de la rentrée parlementaire fédérale, veulent voir dans le résultat électoral de mardi la preuve du rejet par les Québécois de l'option souverainiste.

Le leader par intérim du Parti libéral du Canada (PLC), Bob Rae, dit que le premier ministre Stephen Harper n'a pas à négocier avec Pauline Marois de nouveaux transferts de pouvoir.

«Mme Marois n'a pas reçu de mandat pour changer complètement la façon de gouverner le Canada et le Québec. C'est clair qu'elle n'a pas reçu un tel mandat. Ni M. Harper. Il n'a pas le mandat de démanteler le fédéralisme canadien», a lancé M. Rae à son arrivée, mercredi matin, à la réunion de son caucus.

Son interprétation de la courte victoire du Parti québécois est reprise par ses collègues députés du Québec.

«Le message est clair pour Mme Marois. (...) Si on présume qu'un certain pourcentage du vote pour le PQ, c'était des gens qui ne votaient pas pour la souveraineté, ça veut dire qu'on est rendu à 70 pour cent qui ne veulent pas rouvrir le débat sur la souveraineté», a calculé Francis Scarpaleggia, député de Lac-St-Louis.

Pour sa part, Stéphane Dion a affirmé qu'il revenait à Pauline Marois de faire la preuve, études à l'appui, que les transferts de pouvoir qu'elle réclame seraient bénéfiques pour le Québec. «Le nouveau gouvernement péquiste devrait modérer ses exigences, compte tenu de la faiblesse de sa victoire», a-t-il conseillé.

Mais avant de donner leur lecture des résultats électoraux, tous les députés libéraux fédéraux interrogés par les journalistes ont tenu à exprimer leur désarroi devant les événements tragiques de la fin de la soirée électorale.

Denis Coderre voudrait voir les drapeaux du Québec et du Canada en berne «parce que c'est une atteinte à la démocratie». Justin Trudeau, pour sa part, a dit s'être réveillé mercredi matin «en perte d'innocence» avant d'ajouter «qu'un homme armé n'a jamais une voix dans notre discours politique et ne l'aura jamais».

Aucun de ces députés n'a voulu interpréter le geste de l'homme de 62 ans qui a été arrêté après une fusillade au Métropolis. M. Scarpaleggia ne veut surtout pas y voir un signe de tension entre les groupes linguistiques au Québec. Il a donné l'exemple de sa circonscription.

«Les francophones, anglophones, allophones, tout le monde vit ensemble. Il y a une unité formidable. Les anglophones parlent français. Tout le monde se côtoie. Les enfants jouent sur les mêmes terrains de soccer. D'une certaine manière, je n'ai jamais vu le Québec aussi uni sur les plans culturel, linguistique et autre, que de nos jours», a-t-il dit.

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