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Un gouvernement minoritaire du PQ ferait reculer le projet de souveraineté, dit Marois

Un gouvernement minoritaire du PQ ferait reculer le projet de souveraineté, dit Marois

Un texte de Gaétan Pouliot

Le projet d'indépendance du Québec aurait du plomb dans l'aile si le Parti québécois (PQ) n'obtient pas un gouvernement majoritaire, a dit vendredi la chef Pauline Marois, qui compte contacter « rapidement » le premier ministre Stephen Harper si elle est élue le 4 septembre prochain.

« Si le Parti québécois n'obtenait pas une majorité pour nous permettre d'avancer dans la réalisation de ce projet, c'est sûr que ça ferait reculer le projet de souveraineté » , a dit Mme Marois lors d'une rencontre avec des journalistes à Gatineau.

Il sera donc « très difficile » de faire avancer la cause souverainiste, à son avis, car le PQ serait talonné par le Parti libéral et la Coalition avenir Québec, « deux partis fédéralistes ».

Elle en a profité pour mettre en garde, de nouveau, ceux qui sont tentés de voter pour Québec solidaire (QS). Donner la balance du pouvoir à QS est « illusion », croit-elle. « À ce moment-là, vous savez très bien que si nous sommes réellement minoritaires, nous nous ferons attaquer de toutes parts par deux partis fédéralistes à l'Assemblée nationale », a-t-elle dit.

Le PQ martèle depuis plusieurs jours qu'il lui faut la majorité des députés pour mener à bien les réformes qu'il propose. La formation politique s'est d'ailleurs payé une pleine page de publicité dans certains journaux pour inciter les citoyens à accorder une majorité au PQ « pour éviter quatre ans d'affrontements ».

Négociations avec Ottawa

Majoritaire ou minoritaire, le PQ compte négocier « rapidement » avec le gouvernement fédéral pour rapatrier des pouvoirs à Québec. « Dans les jours, les semaines qui vont suivre », a précisé la chef péquiste qui veut négocier le rapatriement de tous les pouvoirs en matière de langue, de culture, de communication et d'assurance emploi.

Elle voudrait d'ailleurs adopter un « ton ferme », mais respectueux avec le premier ministre Harper, afin de « passer du fédéralisme de correspondance » à une réelle défense des intérêts du Québec. Si elle prend le pouvoir, Mme Marois compte avoir « des échanges directs et francs » avec Ottawa et utiliser tous les moyens dont dispose le Québec pour négocier, comme des lois, des motions ou des demandes formelles de rapatriements de pouvoirs.

Dans l'hypothèse où le PQ formerait un gouvernement minoritaire, le chef de la CAQ, François Legault, a indiqué qu'il serait prêt à l'appuyer sur certains sujets jugés prioritaires pour son parti. « On va appuyer les demandes de rapatriement de pouvoirs avec Ottawa, [...] au cas par cas ».

« Je suis d'accord pour rapatrier l'assurance-emploi », a indiqué M. Legault lors d'un point de presse à Québec. « À condition qu'on récupère le manque à gagner de 700 millions de dollars par année, a-t-il nuancé. Il faut aussi choisir ses priorités pour être réaliste. »

Pour me joindre :

gaetan.pouliot@radio-canada.ca

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