L'artiste montréalais Jon Rafman parcourt Google Street View à la recherche d'images uniques du quotidien. À l'occasion de son exposition The nine Eyes of Google Street View, à Londres, nos collègues britanniques se sont entretenus avec lui.
Jon Rafman affirme que son travail explore comment les concepts d'identité et de solitude sont affectés par l'Internet. En fouillant dans les images croquées par Google Street View, il a été surpris d'y trouver de nombreuses scènes étonnantes du quotidien.
«J'étais initialement attiré par l'esthétique amateure et rude de ces captures d'écran, dit-il. Pour moi, Street View évoquait le sentiment urgence qui était présent dans les anciennes photographies de rues.»
Il était également intéressé par le fait que les photographies ont été prises de façon automatisée, et non par des humains.
Jon Rafman décrit le processus de recherche à travers des milliers de photos comme une expérience de transe. «Je dois me préparer mentalement avant de me plonger dans Street View, dit-il. Le processus requiert une grande endurance et de la concentration.»
Il peut passer de six à douze heures avant de trouver une bonne image. Parfois, il est plus chanceux et récolte une demi-douzaine de photos en une seule session.
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