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Amnistie dénonce la « terrible violence » contre les civils à Alep

Amnistie dénonce la « terrible violence » contre les civils à Alep

Alors que la bataille d'Alep se poursuit depuis plus d'un mois, Amnistie internationale accuse le régime du président Bachar Al-Assad de viser sans le moindre discernement les quartiers résidentiels et les civils de cette ville, au lieu de cibler des objectifs militaires.

« Les civils subissent un niveau terrible de violence [...] Ils font face à un barrage quotidien de l'artillerie et des frappes aériennes par les forces gouvernementales », a déclaré jeudi la conseillère d'Amnistie internationale, Donatella Rovera, de retour d'une mission de 10 jours à Alep, en Syrie.

« Le recours à des armes manquant de précision, comme les bombes non guidées, les tirs à l'artillerie et au mortier par les forces gouvernementales ont fortement augmenté le danger pour les civils », qui font face à une « terrible violence », a poursuivi Mme Rovera.

Par voie de communiqué, l'organisation de défense des droits de l'homme dit avoir enquêté sur une trentaine d'attaques « au cours desquelles un grand nombre de civils non impliqués dans les hostilités, parmi lesquels beaucoup d'enfants, ont été tués ou blessés ».

L'ONG évoque par ailleurs une importante hausse des exécutions sommaires et extrajudiciaires de civils qui ne sont pas impliqués dans le conflit opposant les rebelles au régime.

« Des corps, notamment de jeunes hommes, généralement menottés et tués d'une balle à la tête, ont régulièrement été retrouvés près du siège des services de renseignements de l'aviation contrôlé par les forces gouvernementales », indique l'organisation.

Le régime syrien n'est pas le seul à blâmer, car Amnistie fait également état « d'exactions croissantes », dont des exécutions et des mauvais traitements de prisonniers, de la part des rebelles, incluant l'Armée syrienne libre (ASL).

Bombardements et violents combats à Alep

Pendant ce temps, les combats ne s'essoufflent pas à Alep. En début de semaine, le chef du conseil militaire rebelle de la province a déclaré contrôler « 60 % de la ville ». « Ceci est totalement faux », avait alors répliqué un responsable des services de sécurité. « Ce ne sont pas les terroristes qui avancent, c'est l'armée qui avance doucement. »

L'armée syrienne continuait d'ailleurs de bombarder jeudi plusieurs quartiers rebelles d'Alep, poumon économique et deuxième ville du pays, selon la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS) et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les quartiers de Sakhour, Tarik Al-Bab, Boustane al-Qasr et Al-Chaar ont notamment été pilonnés à l'artillerie lourde. Des combats avaient également lieu dans le quartier de Salaheddine, principal bastion des rebelles, a précisé l'OSDH, une organisation basée à Londres.

Des combats et des bombardements ont aussi été rapportés dans la capitale Damas, ainsi que dans la province de Hama. La veille, 162 personnes ont été tuées dans les combats, dont 102 civils, 24 rebelles et 36 soldats, selon l'OSDH.

Depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar Al-Assad à la mi-mars 2011, plus de 23 000 personnes ont été tuées dans les violences, selon l'OSDH. L'Organisation des Nations unies (ONU) parle quant à elle de 17 000 morts.

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