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Legault de nouveau sur le fil de fer constitutionnel

Legault de nouveau sur le fil de fer constitutionnel
SRC

Un texte de François Messier

Bien qu'il réitère que la Coalition avenir Québec ne fera jamais la promotion de la souveraineté du Québec, François Legault refuse se définir comme un « fédéraliste » et admet que « la question de la reconnaissance du Québec » devra être posée à nouveau.

La question de la position constitutionnelle de l'ancien ministre péquiste a refait surface jeudi matin lors d'une conférence de presse que le chef de la CAQ consacrait à ses engagements en matière d'agriculture.

Au lendemain de la sortie médiatisée de l'ex-premier ministre Bernard Landry, François Legault s'est fait demander par un journaliste si le Québec se porterait mieux à l'extérieur du Canada.

« La Coalition ne fera jamais la promotion de la souveraineté du Québec », a commencé par dire le chef de la CAQ, avant d'ajouter : « Maintenant, comme le disait Robert Bourassa, le Québec est une société distincte - aujourd'hui, on dirait une nation - libre de choisir son avenir ».

« Et il faudra - est-ce que ce sera dans 10 ans, dans 15 ans? - il faudra à un moment donné se poser la question sur la reconnaissance du Québec », a-t-il poursuivi.

« Si on est capable dans 10 ans de se retrouver dans une situation ou le revenu moyen au Québec est plus élevé que dans le reste du Canada - qu'au lieu de recevoir de la péréquation, on paie de la péréquation - je pense que ça pourrait complètement changer la dynamique avec le reste du Canada », a soutenu François Legault.

Devant l'insistance des journalistes, le chef de la CAQ a ensuite déclaré : « Je pense qu'il faut laisser les deux options ouvertes, mais ce n'est pas une priorité de régler ce dossier-là. Je ne prends pas non plus l'engagement d'aller réintégrer le Québec dans la Constitution canadienne. Ce n'est pas dans mes objectifs. »

M. Legault s'est aussi fait demander s'il était prêt à se définir comme un « fédéraliste », en réplique aux attaques du chef libéral Jean Charest, qui le dépeint comme un souverainiste. « Non, je suis un nationaliste », a-t-il répondu.

François Legault a récemment affirmé qu'il voterait « Non » à un référendum sur la souveraineté du Québec, ce qui n'a pas manqué de faire bondir Bernard Landry.

L'ex-premier ministre s'est dit bouleversé par l'attitude de celui qui a été son ministre de l'Éducation. Il soutient que François Legault était « un indépendantiste ardent », et qu'il était un de ceux qui poussaient le plus fort pour promouvoir la souveraineté et accélérer la tenue d'un référendum.

Beaucoup de pression en vue des débats

François Legault s'est félicité du plus récent sondage CROP/La Presse, selon lequel la CAQ a fait des gains dans l'électorat depuis le début de la campagne. Son défi, dit-il, consiste maintenant à convaincre les indécis, dont la proportion atteindrait maintenant près de 20 % de la population.

« C'est une bonne nouvelle pour la coalition, parce qu'on voit que la coalition est le 2e choix pour ceux qui pensaient voter pour le Parti libéral et le Parti québécois », a-t-il dit.

« Ce qu'on voit sur le terrain, c'est que les gens cherchent une alternative, a ajouté le chef de la CAQ. Les gens sont "tannés" de la corruption du Parti libéral du Québec, les gens ne veulent pas du référendum de Mme Marois, mais ils cherchent une alternative ».

Dans ce contexte, François Legault a admis que les trois débats auxquels il participera la semaine prochaine constitueront un « moment-clé pour la suite des choses », et que cela lui met « beaucoup de pression ».

Pour me joindre :

francois.messier-nm@radio-canada.ca

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