HIROSHIMA, Japon - Sipa — Hiroshima s'est recueillie lundi à la mémoire des victimes du premier bombardement nucléaire de l'histoire survenu il y a 67 ans dans cette ville du sud-ouest du Japon.
Quelque 50 000 personnes, parmi lesquelles des survivants, proches des victimes, membres du gouvernement japonais et délégués de 70 pays, se sont rassemblés au mémorial de la Paix sur le lieu de l'explosion.
Une cloche a sonné et une minute de silence a été observée à 8 h 15, heure locale, lundi matin. C'est l'heure exacte à laquelle le bombardier B-29 américain Enola Gay a largué sur Hiroshima le 6 août 1945 une bombe atomique d'un pouvoir de destruction équivalant à environ 15 000 tonnes de TNT.
L'explosion, qui a détruit la majeure partie de la ville, a fait près de 140 000 morts. Trois jours plus tard, le 9 août, la ville de Nagasaki a aussi été la cible d'un bombardement nucléaire qui a coûté la vie à 80 000 personnes et a été suivi par la capitulation du Japon.
Clifton Truman Daniel, petit-fils du président américain Harry Truman qui ordonna les attaques, était présent à la cérémonie. S'exprimant par la suite lors d'une conférence de presse, il n'a pas souhaité commenter les décisions prises par son grand-père. M. Daniel a déclaré qu'il souhaitait toutefois faire son possible pour que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées.
Le gouvernement américain était de son côté représenté à l'événement par l'ambassadeur des États-Unis, John Roos.
Cette commémoration intervient dans un Japon encore traumatisé par la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima, consécutive au séisme et au tsunami du 11 mars 2011.
Le maire d'Hiroshima, Kazumi Matsui, a réaffirmé son engagement à oeuvrer en faveur d'un monde sans armes nucléaires. Il a souligné l'importance du souvenir, alors que l'âge moyen des rescapés d'Hiroshima est de 78 ans. Et l'accident de Fukushima, a-t-il ajouté, illustre les dangers de l'atome, y compris pour un usage civil et pacifique.