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Rovio, l'éditeur d'Angry Birds, veut fuir la Finlande et rejoindre l'Irlande pour payer moins d'impôts

Angry Birds veut se catapulter en Irlande
Rovio

Rovio rejoindra-t-il IBM, Intel, Microsoft, Facebook, Dell ou Google en Irlande pour payer moins d'impôts ? L'éditeur du célèbre jeu Angry Birds, dans lequel des oiseaux tentent de renverser des cochons verts, réfléchit sérieusement à la question et pourrait y installer le siège de son entreprise, de manière à profiter des conditions fiscales avantageuses offertes par la législation irlandaise.

Actuellement basé en Finlande, le président de cet éditeur, Rovio, a fait savoir qu'il envisageait de quitter Helsinki et son taux d'imposition sur les sociétés de 24,5%. Pour rappel, celui proposé en Irlande est de 12,5%, soit l'un des plus faibles d'Europe. De quoi inciter un grand nombre d'entreprises du secteur technologique à établir leur siège européen. Le Luxembourg est également une terre d'accueil pour les entreprises high-tech. Amazon, Apple et eBay s'y sont installé.

"Les autorités irlandaises ont été très actives (...) nous y pensons. C'est quelque chose qu'il faut que nous regardions. Pour le moment nous restons en Finlande. Mais c'est au sommet de nos préoccupations", a déclaré Mickael Hed dans The Irish Times.

Le chiffre d'affaires en hausse de 650%

Le déménagement du siège social pourrait aussi entrainer une délocalisation des effectifs en Irlande. Rovio compte actuellement 400 salariés et a généré 75 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2011, soit une augmentation de 650% par rapport à l'année précédente. Le jeu Angry Birds est l'une des grandes réussites des applications de divertissement sur support mobile. En prenant en compte l'iPhone et le système Android, Angry Birds a déjà été téléchargé plus d'un milliard de fois. Et le dernier opus, Angry Birds Space, a démarré sur les chapeaux de roues en étant téléchargé 50 millions de fois un mois après son lancement.

En France, le précédent gouvernement avait tenté de légiférer sur ce type de pratiques des géants du Web, réalisant des chiffres d'affaires de plusieurs milliards d'euros sans contribuer à l'impôt local. Cette "taxe Google" devait être appliquée sur l'achat d'espace publicitaire en ligne.

Le Parlement a renoncé à cette loi en juin 2011, malgré les propositions de Nicolas Sarkozy. François Hollande n'a pour l'instant pas abordé cette question, regrettant que l'ancien président n'ait jamais "mis à l'agenda européen la question de la fiscalité sur Internet".

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