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L'Université de Montréal obtient une injonction contre les grévistes étudiants

Injonction à l'Université de Montréal
Getty Images

(Radio-Canada) Les jugements défavorables aux grévistes étudiants se multiplient en Cour supérieure du Québec.

L'Université de Montréal a obtenu mercredi une injonction interlocutoire provisoire empêchant la tenue de manifestations qui empêcheraient les employés et les étudiants d'avoir accès à l'ensemble de ses installations.

Selon l'Université de Montréal, le jugement ordonne aux associations étudiantes et à toute autre personne :

  • de ne pas bloquer l'accès aux bâtiments du campus et aux salles de classe;
  • de s'abstenir d'empêcher, en tout ou en partie, la tenue des activités universitaires, ce qui inclut notamment les cours, les réunions et la prestation des services;
  • de s'abstenir d'intimider ou de menacer tout membre de la communauté universitaire, de même que les visiteurs de l'Université et toute personne en relation avec l'UdeM.
  • L'injonction est valide jusqu'au 20 avril, précise l'établissement dans un communiqué publié jeudi. Les contrevenants sont passibles d'outrage au tribunal.

La Fédération des associations étudiantes du campus de l'Université de Montréal (FAÉCUM) souligne pour sa part qu'elle s'est entendue avec l'Université sur les modalités de la poursuite de la grève dans la foulée de cette demande d'injonction.

« Cette entente ressemble en plusieurs points à celle intervenue entre le rectorat de l'UQAM et les associations étudiantes de cette université », a-t-elle affirmé par voie de communiqué.

L'injonction de Laurent Proulx est prolongé

À Québec, la Cour supérieure a prolongé l'injonction interlocutoire qu'elle avait accordée il y a dix jours à un étudiant de l'Université Laval qui souhaitait pouvoir suivre son cours d'anthropologie.

Un autre étudiant, Jean-François Morasse demande lui aussi à la Cour supérieure d'intervenir pour qu'il puisse suivre ses cours.

Inspiré par Laurent Proulx, il fera valoir que la perspective de suivre des cours de façon accélérée lui causera beaucoup de tort, étant donné qu'il souffre d'un déficit d'attention.

La FAÉCUM dénonce par ailleurs la manière « cavalière » dont l'Université de Montréal a procédé dans cette affaire. Elle dit n'avoir reçu « aucune correspondance en lien avec cette injonction »

L'association étudiante estime qu'il s'agit là d'une « méthode sournoise » de faire le travail de la ministre de l'Éducation. Line Beauchamp a demandé mercredi aux établissements postsecondaires d'offrir leurs cours normalement, peu importe que les étudiants y assistent ou non.

« Que la ministre serre la vis au point où le rectorat de l'Université de Montréal amène en cour ses propres étudiants, c'est honteux! », déplore la secrétaire générale de la FAÉCUM, Stéfanie Tougas.

La semaine dernière, l'Université de Montréal avait indiqué que la session qui devait se terminer le 30 avril était prolongée jusqu'au 15 juin, mais prévenait qu'elle ne pourrait pas garantir que le semestre se terminerait à cette date si un retour en classe n'était pas effectué avant le 10 avril.

Selon la Coalition large de l'Association étudiante pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), 20 331 étudiants de l'Université de Montréal sont en grève, dont quelques centaines qui débraient depuis le mois de février.

À l'Université du Québec à Rimouski, l'audition d'une demande d'injonction provisoire présentée par un étudiant en génie mécanique, Marc-André Jourdain, est prévue vendredi matin au palais de justice de Rimouski.

Des étudiants de l'UQO saisissent les tribunaux

Les étudiants contre la grève à l'UQO ont expliqué les préjudices que leur ont causé l'arrêt des cours.

À Gatineau, un groupe d'une cinquantaine d'étudiants de l'Université du Québec en Outaouais (UQO) doit déposer jeudi après-midi une demande d'injonction en Cour supérieure pour forcer l'établissement à donner ses cours.

Ils argueront qu'ils subissent un préjudice important depuis que la direction de l'Université a décidé de suspendre les cours à la fin mars, en raison de la grève, et qu'il est urgent que la justice s'en mêle.

D'autres étudiants à l'UQO ont plutôt déposé une plainte contre des professeurs qui continuent de donner leurs cours par Internet, malgré l'avis de suspension décrété par le recteur. La direction a demandé aux professeurs en cause de cesser cette pratique, tant que la grève n'est pas terminée.

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