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Grève étudiante : la FECQ dénonce la judiciarisation du conflit

La FECQ dénonce la judiciarisation du conflit
Capture d'écran

(Radio-Canada.ca)

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) dénonce la « judiciarisation » de la grève des étudiants et défendra en cour les associations étudiantes qui font face à des requêtes en justice visant à interdire les piquets de grève.

La fédération étudiante affectera des avocats à la défense des associations étudiantes visées, a-t-elle annoncé vendredi par voie de communiqué.

Cette décision survient au lendemain d'une décision d'un juge à Alma, au Lac Saint-Jean. Les étudiants du cégep pourront se présenter en classe dès lundi, malgré un vote de grève. Le juge Jean Lemelin de la Cour supérieure du Québec a accepté la requête d'une étudiante opposée à la grève. Sophie Déry réclamait la reprise des cours, estimant qu'un vote en faveur de la grève n'était pas légal parce que les règlements de l'assemblée générale n'ont pas été respectés.

La cour se penchera également lundi sur une autre requête en injonction concernant les associations étudiantes de l'Université de Laval.

« Pour nous, c'est important que les étudiants puissent continuer de manifester contre la hausse des droits de scolarité [...], c'est important de respecter le droit politique des étudiants », a déclaré Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ, qui dénonce la « judiciarisation » du conflit.

« Si le judiciaire s'en mêle, je pense que la situation pourrait dégénérer au cours des prochains jours. », ajoute-t-il.

Selon le président de la FECQ, les « irrégularités » dans la constatation du quorum évoquées par l'étudiante du collège d'Alma n'ont pas eu d'impact sur le résultat du vote de grève.

« C'est important de préciser que le juge n'a pas ordonné le retour en classe, il a ordonné de lever les piquets de grève », a souligné Léo Bureau-Blouin.

À l'Université de Montréal, une requête semblable a été rejetée. Le tribunal a jugé que la requête de l'étudiant, qui invoquait son droit à l'éducation, ne démontrait pas de caractère urgent ni de préjudice irréparable.

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