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Le retour des Cowboys fringants sur la scène

Des cowboys plus que fringants
David-Olivier Gascon/HuffPostQc

Il y a des retours que l’on attend assis bien confortablement, et d’autres, nettement plus vivants, que l’on célèbre de tout son corps tellement on ne peut contenir sa joie. C’est les bras haut dans les airs et les joues en feu qu’ont été accueillis les Cowboys Fringants, jeudi soir, sur les planches du cabaret La Tulipe, pour leur grand et combien attendu retour au Québec.

La bande a entamé sa tournée «Que du vent» de façon aussi colorée qu’extravagante. Certains des musiciens s’étaient même costumés pour l’occasion; ici un guitariste vêtu d’un habit de lugeur ou d’un accoutrement de bonne à tout faire, là-bas un bassiste en robe rouge et au masque de squelette et tout au centre, un chanteur à la cravate plus utile à éponger l’émotion qu’à être véritablement chic . Ainsi a été donné le ton à cette soirée de retrouvailles entre un public conquis d’avance et un groupe que l’on tardait de revoir à la maison.

«Ça nous fait extrêmement plaisir d’être là, de retour au Québec, dans ce beau pays», a déclaré le chanteur, Karl Tremblay, quelques minutes après être apparu sur scène. «On est content de vous voir et surtout, de comprendre ce que vous dites», a-t-il ajouté mi-sérieux, faisant allusion à cette récente tournée européenne qui a mené le groupe aux quatre coins de la France. «Les Français présents dans la salle, trouvez-vous un ami québécois, il va traduire!»

Originaux, survoltés, les Cowboys Fringants ont fait danser l’assistance tout entière, des premiers aux derniers accords. Et la recette – gagnante - d’un spectacle des Cowboys est fort simple: de vieux succès saupoudrés ici et là de superbes nouvelles chansons. «C’est une soirée parfaite pour se rappeler de bons souvenirs», avait d’ailleurs annoncé le chanteur à la foule qui est vite devenue en délire.

Aucun des cinq membres du groupe ne s'est ménagé pour soulever l’enthousiasme du public, en particulier le guitariste, Jean-François Pauzé, au style et à l’énergie complètement disjonctés tout au long de la soirée.

On a fait tenir en équilibre une guitare sur un front de chanteur en sueur, on a sauté à la corde guitare au beau milieu de la scène, on a lancé des dizaines de gazous à travers la foule, donné de la bière, on a fait monté un jeune Nicolas sur scène pour chanter «Tant qu’on aura de l’amour», certains ont bodysurfé et tous ont chanté à pleins poumons lorsqu’il fut question de «manifestation».

«Cr*** que c’est l’fun jouer dans une salle où les gens ont du plaisir», a lancé un Karl Tremblay qui semblait en avoir long à dire sur le passage du groupe de l’autre côté de l’océan.

Le quintet a quitté la scène après presque trois heures de prestation endiablée, visiblement aussi heureux que nous l’étions, devant leur retour à la maison.

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