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Grande manifestation des étudiants à Québec

100 000 en grève
CP/Francis Vachon

(Radio-Canada.ca) - Des milliers de personnes ont manifesté à Québec jeudi pour dénoncer de nouveau la hausse des droits de scolarité annoncée dans le dernier budget québécois.

Des étudiants des quatre coins de la province se sont d'abord réunis au parc des Braves, chemin Sainte-Foy, avant de marcher en direction de l'Assemblée nationale où ils sont arrivés peu après 16 h.

Un important contingent de policiers antiémeute de la Sûreté du Québec était déployé autour du parlement pour assurer la sécurité de l'édifice.

Dans l'ensemble, la manifestation s'est déroulée dans le calme et dans une ambiance festive. Les barricades qui avaient été érigées en prévision de l'événement ont toutefois été renversées, et plusieurs centaines de protestataires se sont avancés sur le terrain de l'Assemblée nationale. Certains d'entre eux ont tenté de pousser les policiers qui ont réussi à les disperser avec une vingtaine de grenades lacrymogènes.

« J'étais vraiment heureux de voir tous les étudiants solidaires, réunis ensemble pour une cause qui nous tient à coeur », a affirmé un étudiant qui prennait part au rassemblement. Précisant ne pas avoir fait partie des protestataires qui se sont opposés aux policiers, il a néanmoins dit s'être senti « un peu brusqué par la manifestation des policiers qui ont été un peu agressifs ». « Comme on peut le voir, on est une bande de joyeux gaillards, on a de la musique, on s'amuse, puis bien sûr, c'est évident qu'on veut faire ça pacifiquement », a-t-il ajouté.

DES IMAGES DE LA MANIFESTATION: (Suite du texte dessous)

Manifestation à Québec

Manifestation à Québec

Selon Gabriel Nadeau-Dubois, co-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) qui s'exprimait peu avant la manifestation, entre 5000 et 10 000 personnes étaient attendus. Il s'agit d'un nombre moins élevé que prévu, qui s'expliquerait notamment par les mauvaises conditions météo.

Le gros des manifestants venaient de l'Université Laval, où la moitié des 17 000 étudiants sont en grève.

Une cinquantaine d'autobus étaient attendus à l'origine en provenance de Montréal, mais certains n'ont pu quitter la métropole en raison des conditions météorologiques. Des étudiants sont aussi venus de Sherbrooke et du Bas-Saint-Laurent.

À l'Assemblée nationale jeudi matin, la ministre de l'Éducation a de nouveau défendu la décision de Québec de hausser les droits de scolarité.

À la députée péquiste Marie Malavoy, qui lui demandait de reprendre les discussions avec les étudiants, Line Beauchamp a répliqué qu'il y avait une obligation de la société à mieux financer les universités et que « demander aux étudiants de faire leur juste part s'inscrit dans ce grand plan ».

La ministre présente la hausse comme une décision « juste, responsable et raisonnable » et soutient qu'elle a l'appui d'une bonne partie de la population et de nombreux étudiants.

Elle a par ailleurs appelé les étudiants à manifester dans le calme et à « faire preuve de civisme », ce qui n'a pas ébranlé la CLASSE.

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À l'heure actuelle, 71 associations représentant 84 500 étudiants sont en grève générale illimitée. Quelque 14 000 étudiants se joignent à eux à l'occasion de la manifestation nationale, portant à 98 500 étudiants le nombre de grévistes collégiaux et universitaires aujourd'hui.

Des votes de grève doivent encore se tenir dans plusieurs établissements de la province d'ici la semaine prochaine.

Les étudiants demandent au gouvernement de renoncer complètement à la hausse annuelle de 325 $ par année. Après cinq ans, cette hausse fera passer les droits de scolarité pour une année d'études universitaires d'environ 2200 $ à 3800 $ par année.

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