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La victoire d'Obama, signe du renouveau de l'Amérique

Le président Obama n'a pas seulement gagné sa réélection ce soir. Sa victoire est le signe du triomphe indéniable d'une nouvelle Amérique du 21ème siècle : multiraciale, multiethnique, ouverte au monde et tournant le dos à des siècles de traditions raciales, sexuelles, maritales, et religieuses. Obama, le fils métis d'Hawaï, qui est passé par le Kansas, l'Indonésie, Los Angeles, New York et Chicago, a gagné sa réélection non seulement parce qu'il incarne cette nouvelle Amérique, mais aussi parce qu'il sait lui parler, tout comme le parti démocrate qu'il dirige.
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President Barack Obama calls Wisconsin volunteers as he visits a campaign office call center the morning of the 2012 election, Tuesday, Nov. 6, 2012, in Chicago. (AP Photo/Carolyn Kaster)
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President Barack Obama calls Wisconsin volunteers as he visits a campaign office call center the morning of the 2012 election, Tuesday, Nov. 6, 2012, in Chicago. (AP Photo/Carolyn Kaster)

Le président Obama n'a pas seulement gagné sa réélection ce soir. Sa victoire est le signe du triomphe indéniable d'une nouvelle Amérique du 21ème siècle : multiraciale, multiethnique, ouverte au monde et tournant le dos à des siècles de traditions raciales, sexuelles, maritales, et religieuses.

Obama, le fils métis d'Hawaï, qui est passé par le Kansas, l'Indonésie, Los Angeles, New York et Chicago, a gagné sa réélection non seulement parce qu'il incarne cette nouvelle Amérique, mais aussi parce qu'il sait lui parler, tout comme le parti démocrate qu'il dirige. Sa coalition victorieuse parle pour lui - et de lui : une bonne partie du vote blanc (environ 45 % en Ohio par exemple) ; environ 70 % du vote latino, selon les experts ; 96 % du vote des Afro-américains ; et une large proportion des Américains d'origine asiatique et des îles du Pacifique.

En comparaison, le parti républicain a été réduit à un parlement fondé sur un traditionalisme caucasien : blanc, marié, pratiquant, pour - à peine - simplifier. "C'est une catastrophe" a déclaré Steve Schmidt, stratégiste républicain. "C'est, et ce doit être, la dernière fois que le parti républicain essaie de l'emporter de cette manière."

Le parti républicain a choisi comme porte-étendard Mitt Romney, faisant partie de cette église mormone laquelle, il y a encore quelques dizaines d'années, discriminait ouvertement les noirs. Sa campagne a fait peu d'efforts pour gagner à sa cause le vote hispanique, et Romney s'est lui-même tiré une balle dans le pied en adoptant des positions très à droite concernant l'immigration lors des primaires républicaines. Enfin, il n'a pas fait le moindre effort envers la communauté noire.

Obama s'est adressé non seulement aux minorités, mais aussi à toute la population par son mode de vie. Les analystes se sont moqués, et les républicains ont tourné en dérision, la concentration de sa campagne sur des segments démographiques et sociaux de l'électorat, comme celui des gays et lesbiennes. Mais ce message parlait du futur de l'Amérique, pas de son passé.

Il est certain que le Président l'a emporté grâce à ses prises de positions sur des questions comme la réforme de la santé, la régulation de Wall Street, le sauvetage de l'industrie automobile. Mais sa victoire signifie plus encore : le sentiment que nous faisons tous partie de la même société, peu importe qui nous sommes ou la façon dont nous menons nos vies.

J'ai vu cette nouvelle Amérique au cœur de l'effort pour réélire Obama, dans ses bureaux de campagne. Par exemple, dans un bureau de Virginie, le chef de campagne était américano-pakistanais, les volontaires venaient de toutes les populations et de tous les milieux, les militants qui incitaient les gens à s'inscrire sur les listes électorales étaient hispaniques, et l'événement sur lequel ils travaillaient était un concert de Bruce Springsteen.

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