Il n'y a pas si longtemps, on voyait les gens à la place Tahrir en Égypte se rassembler, les Tunisiens à la place Kasbah manifester. Le monde entier parlait du printemps arabe, des révolutions qui soufflaient un vent de nouveau sur le Moyen-Orient. Les médias du monde, les gouvernements de l'Ouest, tous supportaient avec ferveur ces changements de régime.
La révolution Orange en Ukraine, la révolution des Roses en Géorgie ou même celle du «jeans en Biélorussie, quelqu'un s'en souvient vraiment? C'était il y a seulement 10 ans pourtant, mais cette région est à nouveau tombée dans l'oubli. En 2014, en Ukraine, nous sommes revenus au même état qu'avant le révolution à Maïdan Nézalejnosti et on reste passif à croire que c'est un mouvement comme bien d'autres qui émergent depuis quelques années.
Post-Soviétie(incluant l'Ukraine): ensemble géopolitique non officiel regroupant 12 des 15 républiques qui formaient l'Union des républiques socialistes soviétiques(URSS) de 1922 à 1991. (...) Les pays de Post-Soviétie sont notamment unis par une ''lingua franca''(le russe), une tendance politique dominante (l'autoritarisme) et des problèmes socio-économiques communs (lourde bureaucratie, corruption endémique, forte économie informelle). Leurs habitants partagent ainsi une mentalité et une réalité plus ou moins similaires, forgées par des années de soviétisme. (Tiré de Lavoie, Frédérick. 2012. Allers Simples, Aventures Journalistiques en Post-Soviétie. Éditions La Peuplade, 371 p.)
Quand allons-nous regarder cette région comme vivante, à la recherche de liberté, avec la volonté de briser l'emprise de Moscou et rompre avec la dictature. Couvrir cette distance énorme entre ces pays de la «Post-Soviétie»? Allons-nous avoir la même ferveur pour les révolutionnaires de Kiev que ceux du Caire? Aujourd'hui, je suis Ukrainien. L'êtes-vous?
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Je suis Ukrainienne, native de Kiev, et maintenant, je suis à Maïdan, dans la partie centrale de ma ville. Je veux que vous sachiez pourquoi des milliers de personnes à la grandeur de mon pays sont dans la rue. Il y a seulement qu'une raison : nous voulons être libres de la dictature. Nous voulons être libres des politiciens qui ne travaillent que pour eux-mêmes. Des politiciens qui sont prêts à tirer, à battre, à blesser des gens, juste pour sauvegarder leur argent, juste pour sauvegarder leurs maisons, juste pour sauvegarder leur pouvoir. Je veux que ces gens, qui sont ici, fiers et braves, puissent avoir une vie normale. Nous sommes des gens civilisés, mais notre gouvernement est barbare. Ce n'est pas une Union soviétique.
Nous ne voulons pas que nos cours soient corrompues, nous voulons être libres. Je sais que peut-être demain nous n'aurons aucun téléphone, ni d'internet et nous serons seuls ici. Et peut-être que les policiers vont nous tuer un après l'autre quand il fera noir. C'est pourquoi je vous demande maintenant de nous aider. Nous avons cette liberté dans nos cœurs, nous avons cette liberté dans nos têtes. Maintenant, je vous demande de supporter cette liberté dans notre pays. Vous pouvez nous aider seulement en racontant cette histoire à vos amis, seulement en partageant cette vidéo. S'il vous plait, partagez-le. Parlez-en à vos amis, parlez-en à vos familles, parlez-en à vos gouvernements et montrez que vous nous supportez.
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