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Une publicité vraiment dégoûtante

On a porté à mon attention, hier, qu'une image de Rehtaeh avait été utilisée pour promouvoir un site de rencontres sur Facebook. C'est un de mes contacts sur Twitter qui m'a dirigé sur une capture d'écran faite par Andrew Ennals, et effectivement, ma fille était là, souriante et abusée de nouveau.
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Ce n'est sans doute pas la pire pub, mais c'est très certainement la pire pub que je verrai de toute ma vie. C'est déjà assez dur d'avoir perdu ma fille Rehtaeh après de mois de tourments psychologiques après qu'une photo de son agression sexuelle ait été rendue publique, mais de voir, en plus, une pub sur Facebook utiliser une photo de ma fille dépasse l'entendement. C'est totalement révoltant!

On a porté à mon attention, hier, qu'une image de Rehtaeh avait été utilisée pour promouvoir un site de rencontres sur Facebook. C'est un de mes contacts sur Twitter qui m'a dirigé sur une capture d'écran faite par Andrew Ennals, et effectivement, ma fille était là, souriante et abusée de nouveau.

J'ai d'abord cru à une erreur, en me disant que si ça ne s'était produit qu'une fois, j'aurais pu attribuer cela à une bien triste coïncidence, mais sa photo a été utilisée au moins à deux reprises différentes. Ce n'est donc pas un hasard. Je me suis alors souvenu des tactiques de marketing de certaines vedettes de la pop pour qui l'important c'est qu'on parle d'elles, en bien ou en mal, mais qu'on parle d'elles, et qui se permettent donc de faire des choses pour le moins douteuses. Est-ce possible qu'un esprit tordu ait décidé d'utiliser une photo de ma fille afin d'attirer les gens sur son site Web? Bien entendu! Ce genre de chose arrive sans arrêt.

Rendons à Facebook ce qui revient à Facebook, l'entreprise a retiré la publicité à une vitesse hors du commun en plus de bannir l'entreprise qui l'avait achetée. Mes sources chez Anonymous m'ont révélé que le déclarant de cette pub était basé au Vietnam et que le site en question, ionechat.com, est hébergé aux États-Unis. On m'a dit qu'un porte-parole pour le site en question avait présenté ses excuses pour la publicité et qu'un représentant de Facebook avait fait de même. J'en suis reconnaissant.

Malheureusement, c'est la triste réalité de la vie en ligne: une fois qu'une image est sur Internet, elle y est pour toujours. Il n'y a rien d'autre à faire que d'espérer que ceux qui la verront sauront l'utiliser avec respect. Je me console maigrement du fait que ionechat.com devra pour sa part vivre avec le spectre de cette monumentale erreur de relations publiques. Tant mieux.

J'écris ce billet de blogue depuis un café au centre-ville de Halifax, et j'entends tout juste derrière moi une jeune femme parler de cette pub avec la photo de Rehtaeh.

«Oh! mon Dieu, c'est totalement dégoûtant! Qui donc pourrait faire une chose aussi dérangée?»

Souvenez-vous: ce n'est pas parce que les images sur Facebook sont «gratuites» qu'elles ne vous coûteront pas cher, surtout s'il s'agit d'images de mineurs.

Voilà un truc que les entreprises feraient mieux de garder en tête.

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