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Quand j'ai décidé de tout vendre et de partir voyager

En mettant les pieds au Portugal, j'étais loin de me douter que je ne reviendrais pas.
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Le 19 octobre dernier, comme la grande majorité de mes amis et collègues, j'ai perdu mon emploi, au terme d'une longue et épuisante campagne électorale. Comme eux, je me suis réveillée le 20 octobre avec un mal de tête, la déception dans le tapis et une seule question déterminante : now what?

Dans mon cas, la réponse à cette question ne s'est pas fait attendre. J'allais profiter de ce congé forcé pour réaliser un grand rêve, celui de partir voyager seule, autour du monde.

À peine quelques jours plus tard, j'avais loué ma maison, reçu mes vaccins, magasiné mon sac à dos, et voilà, j'étais déjà dans l'avion vers ma première destination : Lisbonne.

Ce voyage, qui devait m'amener jusqu'au Vietnam, au temple où mon père a été photographié il y a plus de 20 ans, je l'ai fait pour des motifs personnels. Une espèce de quête spirituelle, si vous voulez.

En mettant les pieds au Portugal, je savais que je reviendrais changée de ce voyage. Mais j'étais loin de me douter que je ne reviendrais simplement pas.

Car si je suis revenue chez moi après mon séjour au Vietnam, c'était pour préparer mon départ définitif. J'ai mis la maison à vendre, et me suis départi de tous mes biens.

- Je vends tout.

- Ah ok, tu te rachètes du neuf!

- Non, je pars voyager en Amérique latine.

Concept difficile à comprendre. Je l'ai vu dans le regard abasourdi de la dame qui est venue chercher le petit meuble en bambou qui traînait dans le fond d'une de mes 4 chambres à coucher.

La vérité, c'est que lorsque je suis rentrée chez moi, après des mois de backpacking en Espagne, au Maroc et en Asie, je l'ai trouvée ridicule, la fille qui habitait seule dans cette maison de trois étages remplie d'objets qui ne servaient pas.

Je l'ai trouvée bizarre d'avoir dans sa garde-robe la même maudite chemise noire, déclinée en 5 différentes versions. Je ne comprenais plus pourquoi elle aimait tant sa bibliothèque, remplie de livres qu'elle n'ouvrait jamais. Je l'ai trouvée absurde de garder dans son sous-sol un frigo qu'elle n'utilisait pas.

Quand on a voyagé des mois avec un minimum de vêtements empilés dans un petit sac à dos, on jette forcément un regard critique sur notre besoin de consommation exagérée.

Les gens que j'ai rencontrés en voyage ne sont pas riches. Ils ont fait des choix. Celui de prendre le train vers Naples plutôt que de payer leur SUV. Celui de troquer 15 paires de chaussures neuves pour une paire de souliers de randonnée. Celui d'accumuler les rencontres, plutôt que les choses.

Ils ont fait le choix de vivre simplement. Et c'est le choix que je fais, moi aussi.

Alors, souhaitez-moi bon voyage! Et si vous êtes dans le coin, faites-moi signe :)

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