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Le prochain ministre de la Santé doit être un gestionnaire orienté service à la clientèle

Je vous en conjure, ne votez pas pour les docteurs Khadir, Hébert, Barette, Bolduc et Couillard. Nous n'avons pas besoin d'eux pour gérer la santé, nous avons besoin d'eux dans les hôpitaux.
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Deux visites récentes à hôpital me permettent de réaffirmer que l'endroit où l'attente est la plus longue est l'urgence. En effet, si vous avez un rendez-vous pour la médecine d'un jour, pour une intervention ou un examen, une montre sera suffisante pour évaluer votre temps d'attente qui rarement, dépassera une heure. Or, à l'urgence, pour calculer son temps d'attente, une montre ne suffit plus, il faut aussi un calendrier.

Fait vécu récemment: arrivé à l'urgence autour de 10 heures du matin, première rencontre avec le médecin après minuit, donc plus de 14 heures d'attente et nous n'étions plus le même jour, d'où l'importance du calendrier.

Il n'y a pas de secret ou de truc particulier pour passer rapidement à l'urgence. Quel que soit le jour de la semaine ou de la fin de semaine, ou bien le moment de votre arrivée à l'urgence, matin, midi, soir ou nuit, vous ne passerez pas plus vite pour rencontrer un médecin. Malgré les croyances populaires, la nuit peut être moins achalandée, mais les effectifs sont aussi réduits, ce qui fait que votre temps d'attente ne sera pas plus court.

Il faut aussi préciser que le vieux truc d'arriver en ambulance ne marche plus. S'il a déjà fonctionné, le fait d'arriver en ambulance à l'urgence ne garantit plus d'avoir préséance sur les gens déjà en attente. Vous risquez simplement de vous être payé un taxi à 150 $.

Il faut même mentionner que malgré votre priorité établie au triage, certaines personnes peuvent arriver au dernier instant et avoir priorité sur vous. J'ai pu observer que les cas de détresse cardiaque qui souvent arrivent en ambulance sirène et tous feux en alerte, passeront devant les patients qui se seraient fait dire qu'ils sont les prochains à rencontrer le médecin. Cela est sensé et peut sembler justifié, cependant j'ai quand même été frustré de voir arriver dans une telle situation un jeune crétin qui était en détresse cardiaque à cause d'une surdose de drogue. Il voulait faire le party, et maintenant, il casse le nôtre. Je me suis dit qu'on devrait possiblement le laisser souffrir, mais il est vrai que plus tard, il pourrait devenir un éminent professionnel qui rendra la société fière de lui.

Mais parlant de gens que l'on souhaiterait laisser souffrir dans leur coin plutôt que les voir passer directement du triage à la salle de traitement sans avoir à aller s'assoir dans la salle d'attente, mentionnons ceux qui arrivent à l'urgence entourés de policiers. Certains peuvent être des victimes, mais ceux qui arrivent menottes aux poings ou encadrés de policiers avec l'arme bien en vue et à portée de main ont le même privilège. Il est vrai qu'il n'y a probablement pas beaucoup de volontaires pour s'asseoir à côté d'eux dans la salle d'attente.

Le seul truc pour ne pas trop attendre à l'urgence est donc d'être malade, très malade, puisque si l'infirmière du triage juge que vos signes vitaux ne sont pas préoccupants, elle pourra ne pas vous accorder de priorité et vous êtes alors conviés à camper dans la salle d'attente pour de très nombreuses heures, même si ensuite, le médecin rencontré juge que vous devez être hospitalisé pour plusieurs jours, voire semaines. L'erreur est humaine, même au triage.

Tout cela pour dire qu'après avoir vu de nombreux médecins agir comme ministre de la Santé, la situation de notre système sanitaire ne s'est pas améliorée, je suis donc convaincu que notre prochain ministre de la Santé devrait être un gestionnaire orienté service à la clientèle et je vous en conjure, ne votez pas pour les docteurs Khadir, Hébert, Barette, Bolduc et Couillard. Nous n'avons pas besoin d'eux pour gérer la santé, nous avons besoin d'eux dans les hôpitaux.

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