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«Le livre qui fait dire oui» à l'indépendance du Québec

Sol Zanetti écrit que l'objectif de cet ouvrage est : «... d'offrir une présentation rationnelle, vulgarisée et concise des effets concrets qu'amènera l'indépendance».
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Paru pendant la campagne électorale fédérale, un petit livre d'une centaine de pages est presque passé inaperçu du grand public. Pourtant, il mérite que l'on s'y attarde au moins quelques instants.

Publié par le parti Option nationale et rédigé par un collectif de jeunes auteurs dirigés par le chef Sol Zanetti, ce petit bouquin qui se lit très bien se veut «... un ouvrage de vulgarisation politique et d'introduction à l'enjeu de l'indépendance du Québec».

Monsieur Zanetti écrit d'ailleurs que l'objectif de cet ouvrage est : «... d'offrir une présentation rationnelle, vulgarisée et concise des effets concrets qu'amènera l'indépendance».

Sans porter des lunettes roses, les auteurs font preuve de réalisme tout en se montrant optimistes quant à l'avenir d'un Québec indépendant. On y lit en effet que : «... l'indépendance ne règlera pas tous nos problèmes», mais qu'elle mettrait «... entre nos mains les outils nécessaires pour les régler». Le chef ajoute qu'un Québec indépendant ne jouirait pas d'une liberté absolue. Il faudra respecter l'interrelation entre les peuples de la terre.

Patrick R. Bourgeois, historien, écrit aussi «on ne réalise pas l'indépendance d'un peuple afin de se venger d'un passé douloureux, mais pour mieux envisager notre avenir en terre d'Amérique.» Patrice Vachon, économiste renchérit : «... l'indépendance, ce n'est pas les lendemains qui chantent et le paradis sur terre» puisque de nombreux défis économiques demeurent liés au contexte mondial.

Basés sur des faits énoncés sans aucune animosité ni exagération, les auteurs identifient ce que perdent les Québécois en laissant Ottawa contrôler une portion importante de leur pouvoir politique et de leurs leviers économiques. Ils identifient aussi les gains reliés à l'indépendance.

Cette réflexion très élaborée touche tous les thèmes importants et chers à notre société, comme: l'environnement, l'économie, les lois, le français, l'éducation, l'histoire, les Anglo-Québécois, les autochtones et les immigrants. En identifiant les aspects positifs de l'indépendance découlant de la correction des faits énoncés comme faiblesses imposées par la Confédération canadienne, on demeure constructif.

L'approche d'Option nationale démontre que ce parti qui ne compte pas d'élu à l'Assemblée nationale veut et peut faire de la politique autrement comme le disent tant de politiciens, sans vraiment le faire. Le parti a même mis sur pied récemment une Université pour former les militants voulant promouvoir l'indépendance dans leur milieu. Est-ce que ce serait la façon de faire de la politique autrement, de bien faire de la politique?

En publiant un tel document, le parti crée un argumentaire nouveau, solide et vérifiable pour justifier sa position quant à l'indépendance du Québec. Ses membres parfois considérés comme les purs et durs de l'indépendance font preuve d'une logique et d'une méthodologie qui ajoutent une touche rationnelle à un choix trop souvent émotif, se séparer ou non du Canada.

Ils suggèrent de mettre fin aux tensions du passé, du présent et de l'avenir au sein du Canada pour voir et façonner notre futur positivement en prenant nos responsabilités et notre place dans le monde pour y apporter notre contribution, comme le font déjà certains de nos artistes et de nos gens d'affaires.

Léon Tolstoï écrivait il y a longtemps: «Le patriotisme, c'est l'esclavage, aussi bien le choisir soi-même.» Cela ressemble à la proposition que nous fait Option nationale tout en laissant voir que les chaînes de l'indépendance semblent moins lourdes que celles qui nous lient actuellement aux Rocheuses.

C'est à se demander si la lecture du «Livre qui fait dire oui» aurait inspiré une autre fois à René Lévesque : «si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire à la prochaine fois.»

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