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Faits alternatifs, fausses nouvelles et moins de nouvelles

Nous traversons actuellement une période préoccupante où les événements peu rassurants se multiplient alors que les médias sont en même temps sous pression.
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Nous traversons actuellement une période préoccupante où les événements peu rassurants se multiplient alors que les médias sont en même temps sous pression.

Les attentats terroristes n'ont pas cessé et l'État islamique sévit encore alors que la Corée du Nord multiplie les essais de missiles à la grande joie de son dirigeant, Kim Jong-un.

Pendant ce temps-là, Donald Trump lance des accusations sans preuve et continue à se comporter comme un expert en controverse. Il accuse fréquemment les médias de communiquer de fausses nouvelles alors qu'il est lui-même l'auteur de nouvelles fausses. Ne mentionnons parmi les plus énormes mensonges du Président américain que l'écoute électronique commandée par Barack Obama et surtout, l'attaque terroriste en Suède dont les Suédois et leurs dirigeants n'ont jamais eu connaissance.

L'utilisation qu'il fait de Twitter pour publier ses gazouillis peuvent laisser croire à certains qu'il est un bourreau de travail toujours à l'œuvre, mais on peut se demander si derrière tout cela ne se cache pas un bourreau au travail. À moins que le décalage horaire explique simplement que ces textes tellement exagérés et quasi fantaisistes soient écrits par des Russes en son nom pour poursuivre leur œuvre de déstabilisation de l'empire américain.

Lorsque ses représentants auprès des médias défendent les avancées de Trump en allant jusqu'à dire que les médias publient des faits alternatifs (pensons aux photographies démontrant que la foule était beaucoup plus nombreuses à l'intronisation de Barack Obama à la présidence qu'à celle de Donald Trump), ils s'adressent probablement à sa base électorale que l'on peut soupçonner d'écouter les nouvelles télévisées plutôt que de lire les analyses plus poussées des médias écrits. Trump aurait fait le choix de continuer à leur donner un spectacle de téléréalité comme à l'époque de l'émission « The Apprentice » où plusieurs d'entre eux ont appris à le connaître. Encore aujourd'hui, il veut démontrer que lui seul a raison et qu'il sait faire les bons choix.

Chez nous aussi, les médias vivent des événements démontrant que leur indépendance dérange. Que ce soit l'écoute électronique des journalistes dont l'origine demeure inconnue, puisque les gens ayant commandé et eu intérêt à connaître leurs faits et gestes ou bien leurs sources d'informations, n'ont pas encore été identifiés.

Les hebdos régionaux sont pour plusieurs le seul moyen d'avoir de l'information de leur communauté, il ne faudrait pas compromettre leur existence en éliminant l'obligation aux municipalités de leur fournir une source de revenus et d'informations.

Notre gouvernement provincial aussi pose ces jours-ci des gestes discutables alors que l'on s'apprête à autoriser les municipalités à ne plus publier leurs avis publics dans les hebdos régionaux qui perdraient par la même occasion une source de revenus importante et nécessaire à leur survie. Or, qui dit que les gens visés par ces avis ont accès à Internet ou iraient consulter les sites de leurs municipalités sur Internet? C'est une décision qui mérite réflexion alors qu'il est connu qu'Internet n'est pas accessible facilement dans certaines régions éloignées. Les hebdos régionaux sont pour plusieurs le seul moyen d'avoir de l'information de leur communauté, il ne faudrait pas compromettre leur existence en éliminant l'obligation aux municipalités de leur fournir une source de revenus et d'informations.

Ce n'est pas tout, le bureau du premier ministre a fait part au Courrier du Sud de l'insatisfaction de Philippe Couillard de se voir caricaturé en djellaba en train de lapider Fatima Houda-Pepin. Le journal a retiré cette caricature de son édition Internet. Depuis quand le bureau du premier ministre contrôle-t-il les médias? Était-ce la première intervention du genre? Jusqu'où ira ce gouvernement dans le contrôle de l'information?

Est-ce qu'au lieu de créer de fausses nouvelles comme son voisin du sud qui semble vouloir gouverner en lançant un nouveau poisson d'avril chaque jour, notre gouvernement a fait le choix de nous priver de certaines nouvelles?

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