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À ceux qui se disent surpris du résultat des élections, disons qu'il ne faut pas seulement y voir un vent de changement ou un rejet de la classe politique. C'est le reflet exact de la population américaine.
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Le mercredi 9 novembre, le monde s'est réveillé en constatant que rien ne sera jamais pareil. Les États-Unis ont élu à la présidence un homme d'affaires qui n'avait jamais fait de politique et qui a mené sa campagne électorale en multipliant les menaces, les demies-vérité et les mensonges. Cela n'est donc pas rassurant pour la suite des événements.

Sachant que son adversaire Hillary Clinton a récolté plus de votes que lui, mais que Donald Trump recueille plus d'électeurs au collège électoral, ce qui confirmera sa nomination en décembre prochain, l'élection du controversé homme d'affaires soulève beaucoup d'inquiétudes. Ce choix confirme cependant ce que disait Jean Mistler : « la majorité a toujours raison, mais la raison a bien rarement la majorité aux élections. »

Mais il faut maintenant s'ajuster aux États-Unis tels que Trump les modifiera. Ainsi il serait plus sage si vous y tenez absolument, de voyager aux États-Unis avant son accession au pouvoir en janvier 2017. Par la suite, les Canadiens entrant aux États-Unis pourraient ne pas être bienvenus. Autre conseil primordial, une fois sur place, ne parlez pas de politique avec l'entourage, ne sachant pas quel parti votre interlocuteur a appuyé. Les passions pourraient susciter des réactions imprévisibles et incontrôlables.

Sachez aussi qu'au retour, le passage à la douane pourrait être ralenti par une affluence inhabituelle par de nombreux Américains encombrant les postes de frontières en voulant quitter leur pays pour venir vivre au Canada. Plusieurs en ont déjà formulé l'intention en pensant à l'accession au pouvoir de ce mégalomane très imbu de lui-même et peu enclin à démontrer de l'ouverture d'esprit à ses opposants. On dénombrera de nombreux Mexicains, Latinos, Noirs et Arabes parmi eux, mais aussi des blancs brillants.

Autre conseil aux voyageurs à l'extérieur de l'Amérique du Nord, portez votre coton ouaté exhibant votre « selfie » avec Justin et son petit drapeau canadien pour vous distinguer des Américains et ainsi éviter d'être mal reçus.

Soyez aussi informés que certains artistes vont tenter de se faire oublier du nouveau président et de ses troupes pour un certain temps. Il ne faudra donc pas se surprendre que Beyoncé, John Bon Jovi et Madonna partent en tournée internationale hors des États-Unis pour quelques mois.

D'autre part, Alec Baldwin ne sera pas invité à visiter les occupants de la Maison-Blanche, mais se verra confiné pour au moins les quatre prochaines années à son rôle d'imitateur de Donald Trump à l'émission Saturday Night Live. Un contrat dont la durée ne sera pas sous son contrôle, comme Jean-Guy Moreau avait dû continuer à imiter le maire Drapeau tant et aussi longtemps qu'il a été réélu à Montréal.

À l'intérieur du pays, il y faut aussi prévoir un mouvement massif de jeunes blondes au profil Monica Lewinski vers Washington pour postuler les nombreux postes à pourvoir à la Maison-Blanche. Ce n'est pas le nouveau président qui va s'en plaindre. Il a déjà clairement exprimé que ses critères de sélection reposent sur l'apparence et l'enthousiasme pour une personne publique.

À ceux qui se disent surpris du résultat des élections, disons qu'il ne faut pas seulement y voir un vent de changement ou un rejet de la classe politique. C'est le reflet exact de la population américaine. Les gens d'affaires très nombreux dans les grandes villes se comportent souvent en cowboys en prenant des décisions impulsives et en imposant leurs décisions alors que les campagnes très nombreuses à travers le pays sont peuplées de cowboys armés qui n'endurent pas d'être contredits.

D'où le titre États-Unis 303 puisque ce cours avancé est le résultat d'un vote qui résonne comme un coup de feu d'une arme achetée dans une machine distributrice, une simplification adoptée par le futur président. Mais après tout, les Américains ont prouvé qu'ils votent comme la majorité des gens, émotivement et non pas rationnellement.

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