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Que conclure de 2016?

Plusieurs feront une très bonne revue de 2016. J'ai donc pensé aller plus loin en essayant d'identifier des leçons à tirer de cette année encore une fois très mouvementée.
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Plusieurs feront une très bonne revue de 2016. J'ai donc pensé aller plus loin en essayant d'identifier des leçons à tirer de cette année encore une fois très mouvementée.

Les Canadiens de Montréal et TVA ont confirmé cette règle souvent énoncée par les spécialistes de ressources humaines : « On embauche les gens pour leurs aptitudes, on les laisse partir à cause de leurs attitudes.» On remplace une seule lettre dans un mot par une autre qui fait une très grande différence. Ainsi, PK Subbban et Julie Snyder étaient considérés comme trop exubérants et ce fut la fin d'une belle histoire. Certains diront que des facteurs autres reliés à la vie privée de Julie ont eu une influence sur son départ, mais à ce jour, il n'existe pas de preuve de l'intervention de PKP.

Parlant de Pierre Karl Péladeau qui semblait être sur une belle lancée vers son objectif long terme de faire du Québec un pays, il a fait un choix déchirant pour rester disponible pour ses enfants. Il est disparu du paysage médiatique subitement.

L'année 2016 aura aussi été celle de la chute des géants imaginaires. Ainsi, l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt et l'ami intime de Jean Chrétien, Jacques Corriveau, se retrouvent maintenant en prison. Ces personnes qui se croyaient au-dessus de tout ont, après de longues procédures judiciaires, enfin perdu leur liberté. Leur arrogance passée ne leur a pas évité de payer le prix pour leurs gestes répréhensibles.

Un autre géant imaginaire déchu à la fin 2015, Marcel Aubut réussissait presque à se faire oublier avant que son nom ressorte récemment dans une histoire de bail plus qu'avantageux qu'il avait négocié avec la Société Immobilière du Québec. Ces «pas bons», selon les dires de Monique Jérome-Forget qui était leur ministre responsable, lui avaient accordé un bail payé par le gouvernement du Québec. Cela semble confirmer que la SIQ était dirigée par des «pas bons», mais madame Jérôme-Forget qui les a laissés en poste semble faire partie de ce groupe elle aussi.

Cette année aura aussi marqué la fin des autoroutes Bonaventure et 720. Perdus comme dans la forêt des cônes orange, les automobilistes montréalais semblent moins s'y plaire que lors d'une marche en forêt de conifères.

La province d'Alberta aura été marquée par le feu en 2016. L'incendie de Fort McMurray aura été catastrophique et laissera des marques pour longtemps. De plus, la baisse du prix du pétrole a réduit les investissements des compagnies pétrolières, ce qui a entraîné plusieurs travailleurs à prendre la poudre d'escampette pour retourner dans leurs provinces d'origine. On peut donc dire que l'Alberta a augmenté le taux de chômage ailleurs au pays.

Le ministre Gaétan Barette a continué à dire que les coupures budgétaires n'auraient aucun impact sur les bénéficiaires. Pourtant, l'attente à l'urgence est demeurée aussi longue, même interminable. Cette semaine, il annonce que le gouvernement va réinjecter de l'argent dans le réseau hospitalier pour corriger cette situation. Déjà entendu, sans résultat.

L'année aura aussi été marquée par l'abandon de procès à cause de délais déraisonnables. Cependant, le gouvernement provincial n'a pas réglé le conflit avec ses procureurs de la couronne. Alors que l'on retourne dans la rue des gens jugés dangereux, a-t-on atteint le point de non-retour où même l'apparence de justice n'est plus importante?

Les Jeux olympiques de Rio ont démontré encore une fois le gigantisme de l'organisation qui crée un poids financier intenable pour les pays hôtes. De plus, on a constaté que les Fédérations internationales sont des organisations politiques, ce qui ne signifie pas éthiques. Et le fait qu'un pays aussi important que la Russie soit banni dans plusieurs sports démontre que la politique outrepasse parfois les règles de l'olympisme et l'idéal de Pierre de Coubertin.

On peut se demander si le retour de Séraphin Poudrier à la télévision avec son expression consacrée «viande à chiens» est pour quelque chose dans l'arrivée à l'avant-plan de l'actualité des pitbulls. En tout cas, si la revue Time désigne le funeste Donald Trump comme personnalité de l'année, on peut se demander si la revue L'Actualité pourrait désigner comme personnalité pour le Québec, le tout aussi craint pitbull.

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