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Un an après, et malgré l'horreur de l'attentat, Nice est debout

Chacun à sa place, chacun dans son rôle, chacun avec son cœur et sa sensibilité a, durant cette année passée, travaillé à remettre Nice debout.
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Une année durant laquelle il nous a fallu tous réapprendre à vivre, à aimer vivre, à faire encore confiance à la vie.
Un an après, et malgré l'horreur de l'attentat, Nice est debout
Une année durant laquelle il nous a fallu tous réapprendre à vivre, à aimer vivre, à faire encore confiance à la vie.

Évidemment, ce 14-juillet sera spécial.

À Nice, plus qu'ailleurs, son sens sera unique.

Un an, un an déjà, que l'horreur du terrorisme islamiste a frappé sur la Promenade des Anglais, en plein cœur de notre cité. Un an que cette scène de carnage, cette nuit de confusion, ces heures d'incertitude résonnent sans fin dans nos têtes.

Un an durant lequel les centaines de blessés ont tenté de se reconstruire, de dépasser leurs traumatismes physiques, mais aussi psychologiques.

Trois cent soixante-cinq matins durant lesquels les familles des disparus ont, chaque jour, fait l'atroce apprentissage d'une vie à jamais privée de l'être cher, désormais toujours manquant, mais jamais vraiment absent. Souvent, je pense à eux. Parfois, j'en rencontre dans les rues de Nice. Rarement, je sais trouver les mots qu'il faudrait. Je ne suis sans doute pas le seul, je crois, dans cette ville qui voudrait trouver les mots justes pour leur dire...

Une année durant laquelle il nous a fallu tous réapprendre à vivre, à aimer vivre, à faire encore confiance à la vie.

Une année durant laquelle il nous a fallu tous réapprendre à vivre, à aimer vivre, à faire encore confiance à la vie.

Ce défi, c'est la ville tout entière qui l'a relevé. Avec solidarité, dignité et une vertu qui fait souvent défaut au monde moderne, tempérance. Non, personne n'a cherché à oublier, faire oublier ou passer outre. Personne, non plus, ne s'est apitoyé, ne s'est enfermé dans le repli stérile ou la contemplation du malheur, ce qui aurait été une victoire des terroristes.

Chacun à sa place, chacun dans son rôle, chacun avec son cœur et sa sensibilité a, durant cette année passée, travaillé à remettre Nice debout.

Les hôteliers, restaurateurs, commerçants professionnels du tourisme se sont retroussés les manches afin de faire vivre l'activité, l'attractivité, l'économie et par là même l'emploi... faire vivre... et ça a marché!

Les organisateurs d'événements sportifs culturels et associatifs n'ont renoncé à rien, mais ils ont sanctuarisé la Promenade, faisant vivre ailleurs les manifestations attendues et habituelles... faire vivre... et ça a marché!

Les écoles, elles aussi. Dès la rentrée, malgré la menace, elles ont accueilli les enfants, grâce à un dispositif de sécurité renforcé, laissant exploser dans les cours de récréation, en toute insouciance, les cris de vie des petits Niçois... faire vivre... et ça a marché!

Durant cette période enfin, la Ville s'est mobilisée pour que cette année soit une année de passage, passage vers la vie retrouvée... le 14-juillet doit-être ce moment de passage... et quelque chose me dit que le cœur des Niçois fera que cela aura marché!

Ensemble, nous reprendrons alors les mots du poète dans Ce que c'est que la mort: «Ne dites pas: mourir; dites: naître».

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