Kim Kardashian et sa famille nous font du bien parce que quand on ouvre le fil de nouvelles de notre page Facebook et que l'on voit pour la énième fois le taux de chômage déprimant, les homicides grandissants, et le terrorisme à son paroxysme, on éprouve une bouffée de légèreté coupable en lisant les tribulations de la famille Kardashian et son joyau de la couronne Kim.
Parce que le personnage est une jeune femme belle, riche et vénale, épouse et mère, qui ne fait de mal à personne. Elle a à sa charge le fait d'être la fille d'un des avocats ayant défendu un des plus grands présumés assassins d'une époque, et d'avoir réalisé une vidéo pour adulte qui la dévoila au public. Mais ça, c'est son côté sérieux qui ne nous intéresse pas.
Ce caractère de divertissement est un pur produit de l'exhibitionnisme de notre ère, qui un peu comme quand on flâne sur les réseaux sociaux ''d'un ami'' peu discret réjouit les voyeurs d'un jour, et fait fantasmer les victimes de la mode, qui rêvent de lui piquer quelques pièces dans sa garde-robe et sa boîte à bijoux.
Parce que cette fille impudique, livrant son corps et ses états d'âme à un audimat qui en ingurgite et en redemande, fait du bien par sa futilité, faisant oublier quelques instants le rapport du travail à rendre avant la fin de la journée, et le monsieur qui a tué son chat parce qu'il miaulait trop.
Parce que sans même le vouloir Kim K à décomplexé les tabous interraciaux devenant une icône malgré elle, en plus d'avoir permis (post Jlo) aux filles aux formes généreuses, de s'assumer et de se sentir séduisante, et cela fait du bien.
Qu'on lui dise qu'elle n'a aucun talent, elle le sait, et elle s'en fou, gagnant tous les jours un peu plus de sous. Son clan et elle sont la risée de la société bienpensante aux bonnes mœurs intellectuelles ? Ils n'en ont que faire, restant soudés et bâtissant un empire dont le chiffre d'affaires est inconcevable pour le travailleur de 80 heures par semaine. Et ça par contre ça fait moins de bien.
La mère, la sixième sœur de la famille, femme d'affaires hors pair à la beauté figée à qui on emprunterait quelques méthodes de savoir-faire sans avoir '' keeping up with'' en y ajoutant une pincée de principes, fait des émules chez les sexagénaires, qui avec elle se sentent rajeunis, et cela leur procure un bien fou.
Parce que finalement s'il n'y avait pas eu les Kardashian, on n'aurait jamais pu râler contre l'abrutissement de la télé et des journaux, et qu'avec eux, cela fait du bien de voir du beau et du futile pour oublier un petit moment le côté parfois obscur de la vie.
Enfin parce que Kim K c'est comme lire un roman Harlequin, une fois la page tournée, on a tout oublié.
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