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Les amoureux du métro Berri

Heure de pointe. Dire que le métro est bondé est un euphémisme. Le wagon est prêt à exploser, tout le monde s'affole, écrasé l'un contre l'autre et pressé de rentrer chez eux, ou d'arriver à l'heure à un rendez-vous galant. Dans cette tourmente, le calme là-bas, à côté du dépanneur. Deux jeunes amoureux.
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Heure de pointe. Dire que le métro est bondé est un euphémisme. Le wagon est prêt à exploser, tout le monde s'affole, écrasé l'un contre l'autre et pressé de rentrer chez eux, ou d'arriver à l'heure à un rendez-vous galant.

Dans cette tourmente, le calme là-bas, à côté du dépanneur. Deux jeunes amoureux. Leurs corps enlacés et leurs lèvres embrasées dans un ballet passionné et langoureux expriment l'Amour. Le grand Amour. Celui avec un grand A et qui rime avec toujours. L'Amour de nos 15 ans, l'âge qu'ils devaient avoir. Ils sont seuls au monde. Pour eux le temps s'est arrêté, les gens autour sont figés.

Loin de toute pudeur, elle lui passe la main dans les cheveux et de l'autre lui tient la joue tendrement. Lui, lui tient la taille délicatement à la manière des galants hommes et la posture de son corps semble crier je t'aime ma Bien-Aimée. Leurs têtes dansent lentement de gauche à droite. Ils ne peuvent plus se détacher, tels magnétisés. Les portes se referment, mon regard les suit ne pouvant se défaire d'une telle beauté.

« S'embrasser, c'est se respirer le cœur d'un peu plus près. » Cyrano de Bergerac

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