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Conscience et confiance

C'est incroyable de penser que nous sommes capables de nous dévoiler à nous-mêmes les plus grandes et belles vérités qui soient tout en étant capables de nous mentir comme personne ne saurait le faire mieux.
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Elle est notre meilleure amie et notre pire ennemi à la fois. Lorsque nous avons un objectif en tête, elle peut être notre plus grande alliée ou notre plus grande adversaire. Elle ne fait pas toujours acte de présence, mais elle est bien là, à guetter chacun de nos mouvements et chacune de nos paroles: la conscience. À un moment ou à un autre de notre vie, nous aurons tous à lui faire face, à nous regarder dans le miroir tel que nous sommes, avec nos bons coups et nos mauvais.

Lorsque l'on se met à y penser, notre conscience est capable de bien des choses, voir trop de choses. Quand on l'utilise à bon escient, c'est un peu comme avoir un joueur supplémentaire dans l'équipe de notre vie, mais lorsqu'elle se met à jouer pour l'équipe adverse, c'est un peu comme essayer de se déjouer soi-même. Ce n'est pas évident de jouer contre quelqu'un qui connait tous nos coups d'avance...

C'est incroyable de penser que nous sommes capables de nous dévoiler à nous-mêmes les plus grandes et belles vérités qui soient tout en étant capables de nous mentir comme personne ne saurait le faire mieux. Fouillez dans votre passé un peu; il y a certainement un événement, une occasion ou vous refusiez littéralement de voir les choses en face, où vous résistiez face à ce que votre conscience vous dictait. Une situation où vous sentiez qu'il y avait quelque chose qui clochait, mais vous persistiez en vous disant: «Ne pense pas à cela», jusqu'au moment où vous êtes arrivé au cul-de-sac...Et c'est exactement à ce moment, étrangement, que vous avez entendu cette petite voix dans votre tête, ce discours intérieur, qui vous a dit ce qu'on ne veut jamais entendre: «Je te l'avais dit».

C'est encore plus déroutant lorsque notre environnement extérieur se mêle de la partie. Lorsqu'un ami, un frère, un père ou même une connaissance vient renforcer une pensée erronée ou une vérité que l'on refuse de voir. Comme si ce n'était pas déjà assez d'avoir cette voix qui vient parfois nous empoisonner la vie, faut-elle vraiment qu'elle se mette en équipe avec nos proches? Ou pire avec un professionnel? Parce que n'ayons pas peur de se le dire, des professionnelles de la «cocologie», c'est comme des joueurs de hockey; il y en a des très bons et d'autres qui nous font se demander comment ils ont pu atteindre la LNH.

«C'est incroyable de penser que nous sommes capables de nous dévoiler à nous-mêmes les plus grandes et belles vérités qui soient tout en étant capables de nous mentir comme personne ne saurait le faire mieux.»

Pour ma part, le meilleur moyen de faire la paix avec sa conscience, peu en importe le sujet, c'est d'être seul. J'ai la chance, ou la malchance, c'est au choix, de l'être depuis une semaine ou deux et je me rends bien compte de l'impact que cela peut avoir sur ma conscience. Lorsque l'on se retrouve seul face à notre petit «je, me, moi», c'est un peu confrontant au départ. C'est quand même étrange, nous sommes, nous-mêmes, la personne avec qui nous passons le plus de temps, mais nous ne nous connaissons pas.

Lorsqu'on arrive face à face, on semble un peu dérouté par nos pensées, comme si nous n'avions jamais pris le temps de nous écouter, trop occupé à porter attention à l'opinion et l'avis d'autrui. Nous ne prenons même plus la peine d'écouter notre propre avis, sans interférence.

L'environnement est certes important lorsque nous nous retrouvons à prendre des décisions, mais ce n'est pas ceci qui devrait diriger nos vies, mais plutôt nos vies qui devraient diriger ce dernier. On ne peut pas refuser d'aller voyager à travers le monde simplement parce qu'on a un travail qui nous plait, il y a d'autres raisons. Pourquoi emprisonnons-nous notre conscience de la sorte? Nous cherchons à être heureux depuis la nuit des temps, mais nous ne prenons même pas la peine de nous écouter, c'est aberrant.

Lorsque nous sommes seuls, nous n'avons que nous à écouter, que nous avec qui discuter et c'est certainement très difficile de se faire dire ses quatre vérités. C'est difficile de s'accepter et de s'assumer, de se regarder en face et de se dire: «J'ai le droit...» sans jugement interne ou même externe. J'ai le droit d'être en amour une autre fois, j'ai le droit de m'être trompé sur mon investissement quelconque, j'ai le droit d'avoir gaffé envers mon ami.

Avant de consulter qui que ce soit, commencez donc par vous consulter vous-même. Vous détenez déjà la réponse, oserez-vous la regarder en face?

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