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Gerry Sklavounos: «Je m'excuse de faire le clown...»

Au nom de tous les clowns, et particulièrement en mon nom propre, je te prierai de ne pas nous associer à quelconque de tes gestes et paroles, dont malheureusement tu ne sembles absolument pas en mesurer tant la portée que l'impact.
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« Je m'excuse de faire le clown... »

- Gerry Sklavounos député indépendant exclu du caucus libéral

Fredolini en a marre.

Cher Gerry,

J'ai pris le temps d'écouter ton point de presse. Au nom de tous les clowns, et particulièrement en mon nom propre, je te prierai de ne pas nous associer à quelconque de tes gestes et paroles, dont malheureusement tu ne sembles absolument pas en mesurer tant la portée que l'impact. Plus encore, les simples concepts d'excuses sincères, de magnanimité, d'abnégation, de grandeur d'âme et d'indulgence semblent t'échapper.

Une seule idée m'est venue à l'esprit pendant que j'observais ton langage corporel et que j'écoutais tes paroles : l'égocentrisme. Je suis pleinement pour la réhabilitation, le pardon, le respect et la présomption d'innocence. Cette histoire est triste à bien des égards. Je ne suis pas juge, loin de là. Toutefois, sur le fait, j'ai été dégoûté de voir comment tu es centré sur ta petite personne... et que tu te positionnes en victime.

En trois étapes faciles, voici une procédure simple pour avoir un tantinet plus de crédibilité :

  1. Je m'excuse.
  2. Je suis sincèrement désolé.
  3. Comment puis-je réparer ma faute?

« Je m'excuse de faire le clown... »

Utiliser le terme « clown » à des fins péjoratives est plus que ridicule, d'autant plus qu'il figure sur la liste des mots proscrits à l'Assemblée nationale! J'aurais d'ailleurs l'occasion d'y revenir dans les prochains jours puisque je vais intervenir à l'égard de cette situation totalement clownesque et irrespectueuse. Tu as devancé mes plans, mais tu m'as donné l'occasion de me prononcer.

Je t'inviterais à plutôt commencer à « faire le député », de manière à honorer dignement tes collègues de l'Assemblée nationale, et les gens que tu es censé représenter, avant de prétendre « faire le clown ».

On ne s'excuse pas de « faire le clown », puisque c'est un métier noble, important et essentiel. Je t'inviterais à plutôt commencer à « faire le député », de manière à honorer dignement tes collègues de l'Assemblée nationale, et les gens que tu es censé représenter, avant de prétendre « faire le clown ».

De toute manière, on ne fait pas le clown, on l'est!

Tiens, faire le clown, pour moi, c'est comme faire du tai-chi, dont l'objectif est d'affiner son énergie vitale (le « chi ») et ainsi d'« ouvrir sa conscience à une dimension supérieure ». Ainsi, je n'essaie pas de faire le clown, bien au contraire, je fais l'homme. Je ne peux donc pas arrêter de le faire, dans un cas comme dans l'autre. Je suis en fait plutôt un adepte du verbe « être » que du verbe « avoir ».

Ici et maintenant, l'instant présent.

Être clown, c'est un état, tout autant que ta fonction élective de député est un de devoir... d'État.

En conclusion, Gerry, il n'y a pas de siège assez loin dans cette Assemblée, pour que tu puisses y retrouver ton titre de député d'arrière-ban.

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Mai 2017

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