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Lutte contre le travail au noir: la responsabilité de tous

Les entrepreneurs licenciés ne doivent pas tomber dans le piège de demander d'être payé comptant comme le font les bricoleurs du dimanche.
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Récemment, plusieurs médias ont rapporté que l'Agence de revenu du Canada (ARC) avait exigé de Rona sa liste de clients commerciaux dans le cadre d'enquêtes pour évasion fiscale. Malheureusement, cela laissait sous-entendre que plusieurs entrepreneurs en construction et en rénovation résidentielles étaient des fraudeurs. Je crois qu'il est primordial de faire le point à ce sujet.

Tout d'abord, nous devons rappeler que la très grande majorité des entrepreneurs dans notre secteur sont honnêtes, paient leurs impôts et exigent des factures lorsqu'ils font affaire avec des clients et des fournisseurs. Il est important de faire la distinction entre les entrepreneurs licenciés à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), dont un grand nombre sont également membres de notre association, et les bricoleurs du dimanche, qui n'ont pas leur licence, s'affichent sur les sites de petites annonces et exigent d'être payés comptant, donc sans facture.

Vous pensez peut-être que je nie l'existence du travail au noir? Au contraire, je ne me mets pas la tête dans le sable: oui, il y en a! Il y en a dans notre industrie, tout comme il y en a malheureusement dans d'autres secteurs de l'économie québécoise. Comme société, nous devons lutter ardemment contre le travail au noir. Notre Association collabore d'ailleurs avec les autorités concernées à ce sujet. Chacun doit faire sa part et il est inadmissible que certains tentent, à l'aide de stratagèmes frauduleux, de cacher de l'argent gagné illégalement.

La lutte contre le travail au noir, c'est la responsabilité de tous. Les entrepreneurs licenciés ne doivent pas tomber dans le piège de demander d'être payé comptant comme le font les bricoleurs du dimanche. Ces derniers ne sont pas l'exemple à suivre, bien au contraire. C'est plutôt sur les entrepreneurs licenciés et honnêtes qui paient leur juste part qui il faut prendre en exemple.

Le consommateur a aussi un rôle à jouer. Il peut être tentant de ne pas demander de facture afin d'économiser un peu d'argent à court terme. Cependant, si jamais il y avait un pépin avec des travaux effectués par un bricoleur du dimanche, je vous souhaite bonne chance pour la suite des choses. Celui-ci aura fort probablement disparu dans la nature ou il refusera carrément de vous parler. Bref, vous n'aurez aucun recours. En engageant un entrepreneur licencié, vous contribuez à lutter contre le travail au noir et vous aurez des recours en cas de souci. Nous ne le dirons jamais assez: exigez une facture!

Je me répète, mais je tiens à le rappeler: les entrepreneurs de notre industrie, en très grande majorité, sont honnêtes et paient leur juste part. Il est dommage qu'une minorité de fraudeurs les fasse mal paraître, d'où l'importance de combattre le travail au noir, autant dans notre industrie que dans d'autres secteurs, et ce, partout au Québec.

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