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Former en continu les entrepreneurs en construction

À l'heure actuelle, les entrepreneurs en construction et les rénovateurs n'ont aucune obligation de suivre une formation continue. Il s'agit carrément d'un non-sens et cette situation devrait changer.
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Quand on pense à un professionnel, on suppose que cette personne a suivi une formation dans un établissement d'enseignement, que ce soit dans un centre de formation professionnelle, un cégep ou une université. Mais saviez-vous que plusieurs professionnels doivent suivre des formations tout au long de leur carrière? C'est ce qu'on appelle la formation continue. Par exemple, au Québec, les avocats, les ingénieurs et les notaires doivent suivre 30 heures de formation continue sur une période de référence de deux ans. Les architectes, 40 heures sur une période de deux ans. Et les optométristes, 45 heures sur une période de trois ans!

À l'heure actuelle, les entrepreneurs en construction et les rénovateurs n'ont aucune obligation de suivre une formation continue. Il s'agit carrément d'un non-sens et cette situation devrait changer.

Justement, dans son projet de réforme en profondeur de l'industrie de la construction, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) songe à rendre obligatoire la formation continue pour les entrepreneurs. Pourquoi? Essentiellement afin d'assurer que les bâtiments construits au Québec répondent aux plus hauts standards quant à leur qualité et à leur sécurité. Les codes, techniques et procédés évoluent constamment; on ne construit plus comme il y a 50 ans. Même chose pour l'utilisation des matériaux. Avouez que personne n'aurait cru, il y a 20 ans, que l'on pourrait construire un bâtiment de 10 étages entièrement en bois!

L'industrie n'est cependant pas restée les bras croisés, malgré le fait que la formation continue et la mise à niveau soient actuellement optionnelles. Par exemple, l'APCHQ offre depuis plusieurs années des tournées de formation ciblées auprès d'entrepreneurs qui sont concernés par un changement technique ou législatif important. Elle a d'ailleurs récemment tenu une tournée partout au Québec, notamment pour informer ses membres des nouvelles exigences du Code de construction.

Ce n'est donc pas étonnant que nous soyons en accord avec l'idée que la formation continue des entrepreneurs devienne obligatoire. Autant le consommateur que l'entrepreneur en sortirait gagnant. Ainsi, il y aurait beaucoup plus d'entrepreneurs qui seraient formés et le processus de formation s'uniformiserait par le fait même. De plus, un entrepreneur ayant suivi une formation continue pourrait obtenir une reconnaissance officielle, une valeur ajoutée à son parcours professionnel. Quant au consommateur désireux d'engager un entrepreneur, il aurait la tranquillité d'esprit que celui-ci soit au fait des derniers procédés et des nouvelles techniques.

Que la RBQ y songe, c'est une chose... c'est une bonne chose en fait. Mais ça prendra également l'engagement du gouvernement, une volonté de sa part, pour faire avancer le dossier. L'industrie de la construction est prête, et ce, depuis déjà quelques années. Nous avions même déjà fait des recommandations à la RBQ concernant le nombre d'heures et la période de référence pour la formation continue.

Si les avocats, les comptables, et les architectes doivent suivre un nombre d'heures minimal de formation chaque année, pourquoi n'en serait-il pas ainsi pour celui qui construit ou rénove? Poser la question, c'est y répondre!

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