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Pas de liberté sans indépendance

Je dois malheureusement renoncer à me porter candidat : mon bulletin de mise en candidature ne portant pas les signatures des 1000 membres en règle exigées, dont 15 provenant de 25 circonscriptions différentes.
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Se débarrasser de l'étapisme est une tâche à laquelle je me consacre depuis plus d'une décennie déjà. C'est pour porter ce combat à l'avant-scène que je me suis présenté à la chefferie du Bloc. Bien que l'étapisme soit la stratégie du PQ depuis 1974, j'ai voulu être candidat à la direction du Bloc pour en débattre, car notre parti est lui aussi prisonnier de ce mauvais cadre stratégique, comme j'ai pu le démontrer.

Je dois malheureusement renoncer à me porter candidat : mon bulletin de mise en candidature ne portant pas les signatures des 1000 membres en règle exigées, dont 15 provenant de 25 circonscriptions différentes. Certains pourront ainsi procéder au couronnement qu'ils espéraient tant.

Avant même de connaître les règles de cette course, j'ai révélé mes intentions. J'avais alors la très ferme conviction d'être en mesure de rallier plus de 1000 personnes aux idées que je défends depuis plusieurs années. Or, l'impensable est survenu dans les premiers jours de cette période de mise en candidature. Le Bloc et le président d'élection ont décidé unilatéralement d'imposer une interprétation restrictive des statuts et règlements du parti, amputant de 30 jours la période ouverte à l'adhésion de nouveaux membres aptes à signer les bulletins de mise en candidature. Cette décision concertée, contraire au ralliement d'un maximum de militants à la cause de l'indépendance, est venue complexifier toute mise en candidature. Un autre candidat présumé a par ailleurs immédiatement renoncé à sa candidature lorsque ces nouvelles dispositions lui furent présentées. Il est tout aussi navrant de constater le fait que - contrairement à nous - l'équipe gagnante avait accès aux listes de membres en règle du parti, y compris celles des nouveaux membres issus de ma propre campagne. Osons espérer que les choses se dérouleront autrement à l'avenir. Entre un couronnement favorisé et la course à 14 candidats au Parti conservateur, il existe un juste milieu.

Le Bloc a une énorme tâche devant lui, à savoir de regagner le million de votes que nous avons perdu depuis 20 ans. Rassurons-nous cependant du fait que la future chef est animée de véritables valeurs de gauche, celles de la classe ouvrière. Réjouissons-nous également qu'elle soit résolument nationaliste et indépendantiste convaincue. Invitons-la à se pencher sur mes propositions. Pour ma part, je continuerai à les faire valoir.

Espérons par ailleurs que le chef du PQ - pour qui l'idée de convergence semble être la pierre d'assise de toute sa stratégie -corrigera sa terrible erreur et réintégrera rapidement la députée de Vachon au caucus. La convergence la plus importante est celle entre nos deux partis nationaux afin d'arrimer nos programmes et d'intégrer nos stratégies en une seule. Après tout, nous aspirons à décider de tous les aspects de notre vie collective dans un seul et même Parlement national. Cessons donc immédiatement d'endurer la division que le régime fédéral nous impose.

Nous voulons plutôt travailler ensemble à l'atteinte de notre objectif commun : l'indépendance de l'État.

N'oublions jamais plus l'essentiel, soit l'exercice effectif, plein et entier, de tous les pouvoirs de l'État dans toutes les sphères de compétence. L'essentiel n'est pas le contrôle de l'appareil des partis par une clique, une phalange autocrate. Nous voulons plutôt travailler ensemble à l'atteinte de notre objectif commun : l'indépendance de l'État.

Je remercie sincèrement les centaines de personnes qui m'ont appuyé. Certaines d'entre elles ont même fait le tour complet de leurs connaissances personnelles pour colliger des signatures et m'ont envoyé le tout par la poste. Cela nous aura permis, pour un temps du moins, de participer à un véritable exercice démocratique axé sur les idées. Couronnons maintenant la gagnante.

À vous, mes chers amis, sachez que je suis le plus déçu de nous tous de ne pas y être arrivé, et ce, au nom des convictions que nous partageons. Ce n'est que partie remise.

Certains ont affirmé qu'ils auraient préféré me voir briguer la chefferie du PQ ou d'Option nationale. J'en prends bonne note. Or, je suis au Bloc Québécois pour y rester.

Tant que le Québec ne sera pas pleinement libre et indépendant.

Vive la liberté.

Vive l'indépendance.

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