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Le Bloc se dit un parti souverainiste. Mais il n'en demeure pas moins que c'est un parti fédéral, ce n'est pas un parti québécois. Pour que le Bloc en vienne à devenir un outil véritablement efficace, il faut nécessairement que son orientation et ses actions soient cohérentes et coordonnées avec les orientations et les actions du parti indépendantiste sur la scène nationale.
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Ce texte est cosigné par Pierre Norris, vice-président du comité régional des jeunes du Parti québécois des Laurentides et Félix Pinel, conseiller au comité exécutif du Parti québécois de Deux-Montagnes.

Certains indépendantistes croient que le Bloc québécois nuit à la Cause, qu'il serait même devenu un boulet. Les forces indépendantistes en viennent donc périodiquement à se questionner sur la pertinence du Bloc, mais il apparaît clairement que c'est plutôt cette question qui est lourde et pénible. Tant et aussi longtemps que les Québécois paieront ne serait-ce qu'un sou au gouvernement d'Ottawa, le Bloc québécois aura sa place à la Chambre des communes. Tant et aussi longtemps que l'État du Québec ne sera pas effectif dans toutes les sphères de compétence normalement dévolues aux États indépendants, le Bloc québécois aura sa place à la Chambre des communes. Cela dit, il y a bel et bien des questions à se poser en ce qui a trait au Bloc québécois, mais elles relèvent moins de son existence que de la place qu'il doit avoir dans les troupes indépendantistes.

Pendant la campagne électorale de juin 2004, Gilles Duceppe affirmait:

«Le Bloc québécois est souverainiste. Les élus du Bloc seront des souverainistes. Mais la décision de faire la souveraineté du Québec, c'est au Québec qu'elle se prendra.»

Cette phrase illustre parfaitement le problème du Bloc québécois. Certes, le Bloc se dit un parti souverainiste. Mais il n'en demeure pas moins que c'est un parti fédéral, ce n'est pas un parti québécois. Pour que le Bloc en vienne à devenir un outil véritablement efficace, il faut nécessairement que son orientation et ses actions soient cohérentes et coordonnées avec les orientations et les actions du parti indépendantiste sur la scène nationale. Trop souvent, sous Lucien Bouchard et Gilles Duceppe, le Bloc québécois s'est opposé à l'action des indépendantistes à Québec, que ce soit frontalement ou à coups de couteau dans le dos.

Pire encore, quelle tempête les indépendantistes auraient-ils traversée si Maria Mourani était devenue chef du Bloc et qu'elle était présentement en poste? Auraient-ils tout simplement pu s'en remettre?

Les forces indépendantistes sont une coalition composée de patriotes de plusieurs sensibilités. Ce n'est pas pour autant une raison pour qu'elles se divisent publiquement, et il est encore plus dangereux de minimiser les conséquences de ces divisions en faisant semblant d'être heureux de former «un parti de débats». Au contraire, le fait que le mouvement indépendantiste soit une coalition implique qu'il soit coordonné, stable, rigoureux, sérieux, hiérarchisé et structuré. Il implique donc que le mouvement indépendantiste - à Québec et à Ottawa - soit sous commandement unique. Que le Bloc québécois garde une certaine autonomie et qu'il ait un chef parlementaire, cela va de soi. Mais il doit être lié, dans un nouvel organe suprême, aux indépendantistes de Québec par la même personne, celle qui dirige le gouvernement du Québec.

Ainsi, la seule candidate souhaitable et possible à la chefferie du Bloc québécois est la première ministre du Québec, Pauline Marois.

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Pauline Marois en campagne

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