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Centre communautaire de Brossard: J'ai défendu les intérêts des citoyens de mon comté

Monsieur Drainville, je comprends que nous sommes en élection et que pour vous, tous les coups sont permis. Je comprends aussi que le Parti Québécois est paniqué depuis que Jacques Duchesneau, a annoncé, la semaine dernière, qu'il tournait le dos au PQ. Mais il y a une chose que vous devez savoir. Je suis en politique depuis dix-huit ans, j'ai toujours servi les citoyens de mon comté et défendu les intérêts du Québec avec dignité, intégrité et loyauté et continuerai de le faire. Je ne vous permettrai pas de salir ma réputation.
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PLQ

Hier, mon voisin de comté, Bernard Drainville, député péquiste de Marie-Victorin, a sorti son artillerie lourde pour recycler une nouvelle déjà traitée dans tous les medias de la Rive-Sud, en septembre 2008, m'accusant rien de moins que d'être « corrompue » pour avoir appuyé l'octroi d'un investissement du gouvernement du Québec de près de 4 M $ destiné à la construction d'un nouveau centre communautaire à Brossard. Voici les faits:

Depuis 2003, la Commission scolaire Riverside cherchait à se départir d'Access, une école de mon comté, qui a été déclarée insalubre par la Santé publique. La Commission scolaire a reçu l'autorisation ministérielle d'aliéner l'école Access, par voie de soumissions publiques, pour une somme de 2 445 900 $. Elle a procédé à la publication d'un appel d'offres public, à la suite duquel six offres lui ont été déposées, dont celle du plus haut soumissionnaire conforme pour la somme de 600 000 $, par une entreprise qui projetait d'y construire une résidence privée pour personnes âgées.

Soucieuse du bien commun, je suis intervenue auprès de la Commission scolaire pour qu'elle trouve un acquéreur qui pourrait sauvegarder la vocation publique de ce terrain au bénéfice des citoyens de mon comté. Mon premier réflexe était de vérifier l'intérêt de la ville pour savoir si elle souhaite acquérir ce terrain pour en faire un équipement public. Je m'étais alors engagée à défendre ce dossier auprès de mon gouvernement pour réaliser un projet qui profiterait aux organismes communautaires de mon comté.

La Commission scolaire m'a informée qu'elle avait entrepris des pourparlers avec le Maire d'alors, sur la base du prix du plus haut soumissionnaire conforme, soit 600 000 $. Après de multiples échanges, il n'y a pas eu d'entente.

La Commission, qui comptait sur ce montant pour entretenir deux de ses écoles, dont une dans mon comté, a jugé cette proposition moins intéressante que celle du privé. En effet, bien qu'elle soit identique à celle du premier acquéreur privé, soit 600 000 $, elle présentait un inconvénient majeur puisqu'une partie de cette somme devait être consentie par la ville sous forme de service d'entretien des bâtiments de la Commission, sur un horizon de vingt ans.

En l'absence d'un accord entre la Commission scolaire Riverside et la Ville de Brossard, en 2008, la Fondation Catania, un organisme à but non lucratif, s'est montrée intéressée à réaliser ce projet, en partenariat avec le gouvernement du Québec. Le 25 mars 2008, la ministre des Affaires municipales et des Régions, Nathalie Normandeau, lui confirmait un investissement.

Le 9 septembre 2008, la ministre des Affaires municipales et des Régions déclarait ceci dans un communiqué « Une fois réalisé, le nouveau centre communautaire permettra à plusieurs organismes de Brossard, d'avoir des locaux pour se loger, pour tenir leurs réunions dans des salles équipées de matériel audiovisuel, organiser leurs événements en bénéficiant d'une cuisine toute équipée pour le service des repas. Les citoyens du comté de La Pinière seront les bienvenus pour participer aux différentes activités sociales et de loisirs. Ce nouvel équipement augmente l'offre de locaux et répond à des besoins réels exprimés par différents organismes du milieu ».

La Fondation a payé 600 000 $ - le même prix que celui offert par le plus haut soumissionnaire conforme lors de l'appel d'offre - auquel il faut ajouter 200 000 $ qu'elle a payé à Aster Corporation, propriétaire initial du terrain, en vertu d'une clause liant cette dernière à la Commission scolaire. La Fondation a également investit des sommes pour procéder à la démolition des bâtiments, le nettoyage du terrain et la préparation des plans et devis préliminaires. N'ayant pas pu réaliser le projet, la Fondation n'a reçu aucune subvention du gouvernement du Québec.

Le projet ayant été abandonné, le terrain a été vendu, en 2009. Contrairement à ce qu'a affirmé Bernard Drainville, le surplus engendré était largement inférieur à 1 M $ et il est distribué sous forme de dons, depuis 2010, aux organismes du milieu, notamment: la Fondation de l'Hôpital Charles Lemoyne, la Fondation du Centre hospitalier Pierre-Boucher, la Fondation de l'Orchestre symphonique, la Fondation des Mutins de Longueuil, l'Hôpital Ste-Justine de Montréal, Tel-Jeunes, la Fondation des auberges du cœur, Leucan, la Fondation de l'institut de gériatrie de Montréal, la Fondation des Parlementaires du Québec, le Garde manger pour tous, la Fondation de l'Hôpital général juif, la Société canadienne de cancer, Centraide du Grand Montréal, etc...

Monsieur Drainville, je comprends que nous sommes en élection et que pour vous, tous les coups sont permis. Je comprends aussi que le Parti Québécois est paniqué depuis que Jacques Duchesneau, a annoncé, la semaine dernière, qu'il tournait le dos au PQ. Mais il y a une chose que vous devez savoir. Je suis en politique depuis dix-huit ans, j'ai toujours servi les citoyens de mon comté et défendu les intérêts du Québec avec dignité, intégrité et loyauté et continuerai de le faire. Je ne vous permettrai pas de salir ma réputation. Les propos que vous avez tenus à mon égard, le 6 août dernier, sont blessants et diffamatoires et vous le savez. J'ai consulté mon avocat et me réserve la possibilité, une fois la campagne électorale terminée, de faire valoir mes droits. Il en va de ma réputation et du respect que je dois aux citoyennes et citoyens de mon comté.

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