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Des suggestions pour vos envies de «binge watching».
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Splendide : « Du latin splendidus (« brillant, éclatant, étincelant ») [...] 1- Qui a de la splendeur, de la magnificence. [...] 2- (Littéraire) Beau par sa lumière, son rayonnement. » (Wikipédia)

1- Le Prisonnier (1967)

On commence avec une série télévisée britannique d'envergure : The Prisoner. L'histoire est celle d'un agent secret démissionnaire qui est fait prisonnier dans un mystérieux village - sur une île en plus de ça. Là-bas, les villageois sont identifiables par des « numéros » et sont sous la gouverne d'un intrigant Numéro 2. Rapidement, on souhaite faire cracher le morceau à notre ancien agent sur les réelles raisons de sa démission, mais celui-ci, désormais renommé Numéro 6, n'entend pas collaborer aussi facilement. Il tentera contre vents et marrées – et contre une grosse boule blanche! - d'échapper à son sort et de mettre en lumière les secrets du village et de l'île. Le Numéro 6 est incarné avec fouge par Patrick McGoohan, lui-même créateur de la série avec George Markstein (ancien agent des services secrets).

Lors du visionnage, tant de questions fusent : pourquoi souhaite-on connaître les raisons de la démission du numéro 6 ? Où se situe l'île ? Qui est le Numéro 1 ? Chaque épisode est un bijou de mise en scène, de mise en abyme, de réflexion; le tout est d'une étrangeté ludique savoureuse. Entre science-fiction, allégorie, exploration psychologique, espionnage, fantastique, sans oublier de convoquer Orwell et Kafka pour l'enrobage. Tournée dans les années 60, la série fait froid dans le dos par son côté visionnaire et ne peut qu'arborer avec raison le qualificatif d'intemporel. «...le prisonnier est une fiction pleine d'ironie contre le conformisme, l'aliénation sociale, le pouvoir déguisé en "démocratie" et ses méthodes de séduction laissant parfois place à la coercition lorsque ces dernières ne suffisent plus. Série originale et d'une rare intelligence», d'évoquer un fan de la série.

Par son audace formelle et thématique, son montage, son ambiance : tout simplement un chef d'œuvre télévisuel.

2- Twin Peaks (1990)

Cette série créée par Mark Frost et David Lynch n'est pas culte pour rien. De par son existence, elle a permis d'introduire une bonne dose de «cinématographie» au médium télévisuel et d'implanter solidement le «cinéma d'auteur» au petit écran. Rien que ça, c'est énorme, surtout considérant la teneur des productions télévisuelles à venir. L'histoire ? Dans la petite ville de Twin Peaks, Laura Palmer, lycéenne apprécié de tous, est retrouvée morte au bord d'une rivière. L'agent du FBI – et amateur de café - Dale Cooper va mener l'enquête. Une enquête pas comme les autres; fourmillant de secrets et de bizarretés. Culte, la série l'est de par son mystère permanent, son ambiance sensuelle et étrange.

Mélange de genres étonnant (enquête policière, soap opera, etc.), construction chorale riche, personnages attachants/mystérieux, musique sublime d'Angelo Badalamenti, élans psychanalytiques-oniriques, humour et légèreté au rendez-vous; le tout parvient à atteindre quelque chose d'unique. Un objet télévisuel non identifié, une bibite télévisuelle surréaliste. Bref, une impression de doux mindfuck jouissif ininterrompu. C'est l'inquiétante étrangeté de Freud incarné en série.

Twin Peaks a sans surprise influencé bon nombre de production télévisuelle (et du grand écran) d'hier à aujourd'hui, qu'on pense à Lost, True Detective, The X-Files, The Leftovers, Desperate Housewives, Westworld. «Les manipulations de l'étrange de Lynch, ses ruptures surréalistes dans la continuité narrative ["surreal non-sequiturs"], son humour noir et ses plans-séquences inquiétants caractéristiques peuvent être ressentis dans une variété de séries à succès, des Sopranos à Lost, même si peu réussissent à combiner tous ces éléments pour un tel effet hypnotique.», d'écrire Mike Mariani.

Un incontournable.

3- Le Décalogue (1989)

Librement inspiré par le Décalogue (soit les Dix Commandements pour le christianisme et les Dix Paroles pour le judaïsme), le cinéaste polonais Krzysztof Kieślowski (La Double vie de Véronique, Bleu, Blanc, Rouge) livre une série de mini films explorant les recoins de l'âme humaine, sa perfectibilité, sa complexité, ses nuances. Chaque épisode se consacre à un «commandement» et est d'une durée d'environ 1 heure. Intimiste, universel, symbolique, et à la stylisation formidable; Kubrick disait que ces 10 petits films «portent à l'écran leurs idées de manière si éblouissante que vous ne vous rendez pas compte immédiatement combien elles touchent votre cœur».

«Le Décalogue frappe aujourd'hui par sa modernité et continue de susciter une émotion intense : en filmant l'indicible, le pressentiment, l'émotion, le doute, Kieślowski pose un regard humaniste sur la question de la responsabilité et de la place de l'homme dans la société.», de résumer Arte.

4- Alfred Hitchcock Présente (1955)

Eh oui!, le maître du suspense a fait de la télé. Et pas n'importe laquelle. Chaque épisode est un petit régal de storytelling, de précision exemplaire dans ses effets - car pas besoin d'un galon d'hémoglobine pour effrayer et inviter à l'angoisse. Donnant vie à de multiples histoires angoissantes et malaissantes à souhait d'une vingtaine de minutes chacune, Alfred Hitchcock Présente épouse avec énergie les thématiques chères au maître. Rajoutons un hilarant Hitchcock en présentateur de l'émission qui met irrésistiblement le ton (macabre et grinçant) en début et en fin d'épisode (il se moque même des publicités diffusées lors de sa propre émission), et nous voici devant une série des plus intéressantes. Les histoires de cette série, de la même façon que les films d'Alfred Hitchcock «...se définissent en une habileté à construire rapidement une situation dramatique ainsi qu'à capter l'attention du spectateur. Fastidieux mélanges de réalisme et d'invraisemblance dans lesquels l'humour et l'angoisse s'entremêlent avec ingéniosité (Le blog de Phobe)».

Pour notre plus grand plaisir, ou cri angoisse!, c'est selon.

5- L'Hôpital et ses fantômes (1994)

Comment passer à côté de cette mini-série déjantée concoctée par le réalisateur danois Lars von Trier (Dancer in the Dark, Dogville, Melancholia) ? L'action prend place dans le milieu hospitalier (dans le département de neurochirurgie du Rigshospitalet de Copenhague pour être plus précis) et sera le théâtre de découvertes pour le moins surnaturelles. Au programme : frayeurs, humour timbré, interprétation succulente, image sépia, expérimentations dans la forme (c'est l'époque du Dogme95 pour Lars von Trier). Riget est une série au parfum envoûtant et perturbant. «Esprits, démons, naissances monstrueuses et autres manifestations surnaturelles [...] l'œuvre oscille perpétuellement entre le cauchemar premier degré et la bouffonnerie hilarante», d'évoquer Alexandre Hervaud.

Disons qu'on est loin d'Urgences avec George Clooney.

6- La Quatrième Dimension (1959)

Bienvenue à The Twilight Zone! Série culte des années soixante alliant surnaturel, fantastique et science-fiction. Chaque épisode est le théâtre d'une nouvelle histoire parfaitement maîtrisée. C'est intelligent, complexe, satirique, provocant, inventif, de même que les scénarios sont ingénieux et le générique mémorable. Le tout dans un noir et blanc superbe. Ajoutons que les épisodes sont indépendants les uns des autres. Et la série de Rod Serling ne se résume point à de la simple science-fiction. Elle fait diablement réfléchir; «Les épisodes peuvent se voir au premier degré comme des nouvelles surprenante, mais aussi et surtout, ils suscitent souvent l'éveil et touchent la conscience du spectateur sur des questions psychologiques, sur les valeurs et vertus, sur l'ouverture à d'autres façons de voir le monde, et ce en évitant de faire la morale.», d'écrire un commentateur.

7- Minuit le soir (2005)

Des comédiens au top, une ambiance nocturne hypnotique, une esthétique rappelant le Collateral de Mann, de l'humour, de l'Éros, un montage brillant de Valéry Héroux. On continue ? Minuit le soir est l'une des meilleurs séries québécoise ayant vu le jour. Véritable plaisir de mise en scène se permettant d'audacieuses escapades visuelles-mentales, notamment pour exprimer au mieux une palette d'émotions complexe, des idées, des symboles. Qui plus est, l'attachement aux personnages est total. Ce bijou télévisuel est signé Daniel Grou, aka Podz (10 ½, 19-2) à la réalisation et Pierre-Yves Bernard/Claude Legault à l'écriture.

Virginie Félix résume assez bien l'esprit de la série: «Minuit le soir explore le plus noir de la nuit montréalaise. Le quotidien souvent âpre de trois videurs de boîte de nuit, confrontés aux mutations de leur métier et aux vertiges de l'ultramoderne solitude. Placée sous le signe de l'introspection masculine, sans jamais sombrer dans la mièvrerie, cette série est aussi le récit d'une fraternité teintée de silences et de blues. Un modèle d'écriture percutante, en mots et en images...»

8- Freaks and Geeks (1999)

Créée par Paul Feig et produit par Judd Apatow, voici une touchante, intelligente et amusante incursion dans le monde de l'adolescence. Que dire sinon que la justesse de ton de cette série est exemplaire. Bon dieu, pas de sarcasme, c'est d'une telle sincérité, d'un réalisme, c'est désarmant. C'est la série sur « les ados » point barre. Arrêtée en plein envol – après une saison, la frustration nous envahie, mais soudain on se dit que ladite série aurait pu s'essouffler sur la longueur (une tare fortement répandue dans le monde des séries ; soit d'épuiser la sauce à foison). Demeure une saison sans fausses notes et un épisode final bouleversant. Et que dire de la distribution ? Porté par une Linda Cardellini irréprochable, on y retrouve, alors tout jeune et/ou en début de carrière, plusieurs stars en devenir comme James Franco, Jason Segel, Seth Rogen, Busy Philipps, Martin Starr. Excusez du peu.

9- Sur Ecoute (2002)

Très rares sont les séries, voir les films, touchant d'aussi près des enjeux sociologiques et les traitant avec une telle rigueur et authenticité. The Wire est ce genre de série, ce genre de grande série. Une fresque sociale et politique sur 60 heures captivantes. Laissons Nils C. Ahl et Benjamin Fau, auteurs du livre Les 101 meilleures séries télévisées, nous présenter le spécimen : «Une série telle qu'on rêverait que la télévision en produise tous les ans: littéraire, politique, exigeante, profonde... [...] Elle invente un territoire, déjà effleuré et esquissé, qui est propre à la série télévisée du 21e siècle: la ville. Elle la dissèque, la met en scène - sa sociologie, sa criminalité, ses identités, ses pouvoirs, son économie... [...] Sur Ecoute interroge le monde contemporain: ses logiques de pouvoirs, ses représentations, ses façons de parler aussi. Et elle le fait avec la précision et la vraisemblance d'un documentaire. [...] Ce n'est pas tout à fait de la télévision, ce n'est pas tout à fait de la série. C'est quasi comme un roman, c'est presque un reportage. C'est intense comme la vie...»

À noter que David Simon, créateur de The Wire, est également responsable de la très belle série Treme.

10- En analyse (2010)

C'est peut-être très personnel, mais si on s'intéresse moindrement à l'humain, à la psychologie, à la clinique, In Treatment est un must. Reprenant le concept d'une série israélienne (Betipul) et mettant de l'avant un impérial Gabriel Byrne dans le rôle de Dr. Weston (le psychologue-psychanalyste), on intègre ici le cœur d'un processus thérapeutique, la psyché humaine sans filet, des histoires humaines, des émotions, des mots et des maux, etc.

Ce n'est pas la série la plus «active» du monde, on peut même parler de slow tv, de série intimiste, mais c'est passionnant si on se donne la peine. Concrètement, le psychothérapeute rencontre différents patients chaque semaine et chaque épisode est consacré à une personne qu'il reçoit en consultation. On reprend les mêmes et on recommence, semaine après semaine. Ajoutons que le Dr. Weston consulte lui-même, ce qui apporte un éclairage intéressant sur sa vie, ses suivis, le contre-transfert, etc. Certes, on peut s'interroger (voir être très critique) sur les tenants et aboutissants de la pratique clinique du psy-héro, mais le suivre dans sa pratique demeure, je le répète, passionnant.

C'est qu'il se passe un quelque chose de particulier avec cette série; Pierre Sérisier décrit bien la chose : «Quand on regarde un épisode d'In Treatment, on a le sentiment de se couler dans une nouvelle de l'immense Raymond Carver. On est rappelé à la vie de tous les jours, aux préoccupations quotidiennes, aux maux qui ne s'expriment qu'insuffisamment par la parole, à ces minuscules détails de l'existence qui font les grandes histoires anonymes. On se retrouve dans ces aventures ordinaires qui pourraient être les nôtres et que l'on découvre avec une lenteur consommée et exquise.»

11- La Caravane de l'étrange (2003)

Série onirique à l'étrangeté envoutante que Carnivàle. On est en plein cœur de l'Amérique des années 30, en pleine crise. On suit principalement les tribulations de forains qui roulent leur bosse avec un cirque ambulant. Steinbeck, Freaks, références bibliques, atmosphère lynchéenne, le Bien et le Mal ; tout ceci est convoqué pour notre plus grand bonheur. Et la direction artistique est au beau fixe.

« Carnivàle est une série à la poésie poussiéreuse, à la langueur fatiguée, toujours chancelante [...]. L'ambiance y est magistrale et inquiétante, portée par une photographie sublime, des décors éreintés et de vastes paysages étourdissants. La bande sonore de Jeff Beal n'est pas en reste et propose cordes envoutantes et cuivres vibrants comme écrin à ces belles images. Le générique synthétise à merveille cette atmosphère unique qui mélange la danse grotesque des paysans de Brueghel et la douceur raffinée du saint Michel de Raphaël. », d'écrire un amateur de la série.

12- The Office (2001)

Tout a débuté par la version UK, créé par Stephen Merchant et Ricky Gervais, ce grinçant génie. The Office, c'est un humour absurde-délirant, une présentation documentaire (ou plutôt mockumentaire) qui fait des merveilles, des personnages attachants x1000, des trouvailles de mise en scène florissantes, une analyse sociale du monde du travail, des répliques cultes à tonne, l'improvisation, un David Brent impitoyable. Et la version US (2005) n'est pas en reste, ne serait-ce que pour son humour plus immédiat, Steve Carell!, et sa durée (9 saisons) qui enchante nos nuits de binge watching.

The Office tire sa force dans la beauté/absurdité des choses ordinaires; Selon Pierre Sérisier , «C'est la caractéristique de The Office : en montrant la vie ordinaire d'un groupe d'employés d'une petite entreprise spécialisée dans le papier, cette série montre que si la vie comporte nombre de moments cruels, ratés ou douloureux, ce sont ces moments qui demeurent les plus forts. Derrière toutes les maladresses, tous les ratés, il ne reste que les intentions et leur beauté symbolique. Apprendre à percevoir celle-ci est le chemin sinueux qu'empruntent les deux versions de la série.»

13- Monstres et merveilles (1998)

Créée par Jim Henson (Muppet Show, Labyrinthe), The Storyteller (le raconteur d'histoire) se décline en neuf épisodes magiques où un conteur-narateur (le grand John Hurt – avec son sympathique chien) nous raconte des histoires/contes inspirés du folklore européen. Les adaptations sont du scénariste Anthony Minghella (The Talented Mr. Ripley, The English Patient), rien que ça. L'ambiance y est fantastico-médiévale. Concrètement, c'est un mélange de jeu live, d'effets spéciaux, de créatures en animatroniques (des marionnettes donc), de décors en dur, ... On se retrouve ainsi en enfance, au coin du feu, attentif et d'une curiosité débordante face aux histoires présentées avec une maestria que seul le réalisateur de Dark Crystal est capable.

«Il y a une chose qu'on ne pourra jamais ôter à Jim Henson: c'est sa volonté de ne jamais prendre les enfants pour des crétins (comme Hayao Miyazaki d'ailleurs). [...] Car ce qui fait d'abord la réussite de la série c'est que la noirceur des contes originels n'est jamais éludée et édulcorée. Les thèmes abordés par la série sont sérieux et n'ont rien de joyeux: inceste, infanticide, mort, pouvoir qui corrompt, innocence perdue (passage enfance/âge adulte), etc. [...] L'aspect merveilleux et le plaisir enfantin des contes ne sont jamais sacrifiés pour autant. Henson veut simplement montrer aux enfants la cruauté du monde qui les entoure, tout en les enchantant. [...] On est trés loin de Walt Disney! Sur le plan visuel, la série est un enchantement de tous les instants.», d'énoncer le blog Leschroniquesduloupblanc.

14- X-Files (1993)

Difficile de passer sous silence les trépidantes et singulière aventures de Fox Mulder (David Duchovny) et Dana Scully (Gillian Anderson), agents du FBI, enquêtant sur les X-Files, soit des dossiers non-classés ou encore inexplicables. Phénomènes paranormaux, science-fiction et fantastique sont de la partie. Et c'est 2 têtes fortes qui s'y collent pour le coup.

«La grande force du show de Chris Carter est de puiser dans le folklore connu des films de la Hammer mais également d'embrasser toutes les légendes possibles et même d'en créer des originales. Que ça soit le Golem Yiddish, le traditionnel vampire européen, l'ordinateur fou américain ou le chupacabra mexicain; chaque épisode est une sorte de mini film fantastique/horreur/science-fiction. [...] L'image est elle aussi parfaitement soignée avec des jeux de lumières travaillés, des ambiances immédiatement efficaces, des effets spéciaux solides et des maquillages de qualité.», d'évoquer un fan. Rajoutons que le travail d'écriture et de réalisation est souvent de tout premier ordre. Bien qu'inégale par endroit, la série demeure un incontournable du petit écran.

15- Chapeau melon et bottes de cuir (1961)

The Avengers est une série britannique d'espionnage où l'on suit les péripéties de 2 espions. Au menu: humour et élégance british, scénario inventifs, mise en scène gourmande, héroïne qui a du chien (indépendante, cultivée, combative, etc.). Les saisons où Diana Rigg incarne la formidable Emma Peel sont particulièrement réussies. Il y a de l'espionnage, mais pas que, on plonge régulièrement dans les registres de l'action et de la science-fiction. Culte de chez culte.

16- Peaky Blinders (2013)

Cette série retrace l'épopée d'une famille de gangsters de Birmingham juste après la Première Guerre mondiale. Au programme, accents au couteau, bande sonore tarantinesque, ambiance irrésistible; « côté mise en scène, la BBC a mis le paquet, c'est la classe absolue : stylisation de néo-film noir, lumières et cadrages soignés, reconstitution historique fascinante, aidée très légèrement par du synthétique discret sur quelques plans larges [...]», de souligner le blogue Multa Paucis.

17- Monty Python's Flying Circus (1969)

Si la célèbre troupe d'humoristes britanniques a livré au monde 3 films mémorables - 3 morceaux de bravoure burlesque gravés sur pellicule, leur pièce de résistance demeure leur œuvre pionnière télévisuelle. C'est là, à l'état brut, qu'est né véritablement le style pythonesque. Comment décrire ce délire de tous les instants ? Un spectateur enthousiaste s'y prête: «Tout explose. Tout y est déconstruit: narration, montage, rythme. Tout devient flottant. [...] Les repères classiques du texte et de la mise en scène n'ont plus aucune valeur dans ce monde où tout sens commun n'a plus cours. C'est à une déstructuration des formes par le rire à laquelle nous sommes conviés. Des "Pablo Picasso" de l'humour.»

18- Arrested Development (2003)

Cette série est une petite pépite de malaises, de personnages enthousiasmants/débiles, de situations loufoques. Pas de personnage faible dans cette famille cinglée à la joie contagieuse, tout le monde vole le show ! Interprétation dans le ton, narrateur omniscient jubilatoire, rythme de folie, des idées dans chaque plan: du pur bonheur. Les épisodes (de 21 minutes) se dévorent à la chaîne sans difficulté. Et c'est un véritable réussite en matière de mockumentaire de rappeler Charlotte Papet : «Le style mockumentaire est très présent, les regards à la caméra sont légion et un narrateur est même là pour nous expliquer les moindres détails de la vie de cette famille hors du commun. Arrested Development est le mockumentaire par excellence, un véritable modèle. »

19- Police Squad ! (1982)

Saviez-vous que le célèbre collectif de réalisateur David Zucker, Jim Abrahams et Jerry Zucker, responsable de la trilogie The Naked Gun, a fait une série télévisée ? Police Squad ! On suit Frank Drebin, policier de Los Angeles, à travers ses aventures rocambolesques dans le but de résoudre des enquêtes. Sans surprise, l'humour slapstick est au rendez-vous et les gags visuels sont d'une grande richesse. La série, généreuse et drôle en tabouère, est un modèle dans le genre.

Seulement 6 épisodes, mais quel régal tout de même.

20- L'Homme de nulle part (1995)

Quelle claque. La série réjouit autant qu'elle ne trouble en distillant une paranoïa lorgnant vers le fantastique et la science-fiction. On souhaite irrésistiblement en savoir plus; pourquoi le personnage principal se fait ainsi voler son identité? quelle organisation est dernière cela ? est-ce que le héro ne serait-pas en pleine psychose ? Pourquoi, pourquoi et encore pourquoi ?!! Série d'anticipation, de complot, drame psychologique et d'espionnage : une série à découvrir.

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