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Jack l'Eventreur était juif et pratiquait «l'auto-abus»

Aux dernières nouvelles, le meurtrier en série qui a sévi dans le quartier de Whitechapel à Londres entre 1888 et 1891 est un immigrant juif polonais du nom d'Aaron Kosminski.
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Jack l'Éventreur était le Prince Albert Victor, duc de Clarence, petit-fils de la reine Victoria, qui aurait fréquenté des prostituées à Whitechapel. Pipeau.

Jack l'Éventreur était le chirurgien de la reine, Sir William Gull, qui aurait assassiné lesdites prostituées pour protéger la réputation de la famille royale. Pipeau.

Jack l'Éventreur était James Maybrick, négociant de Liverpool, dont on aurait retrouvé le journal intime en 1991. Pipeau.

Jack l'Éventreur était Walter Sickert, célèbre peintre de l'ère victorienne. Pipeau.

Jack l'Éventreur était John McCarthy, propriétaire foncier dans Dorset Street, logeur de la dernière victime Mary Kelly, et de plusieurs prostituées de Whitechapel. Pipeau.

Jack l'Éventreur était l'arrière grand-oncle de François Hollande selon Valérie Trierweiller. Pipeau, bien sûr.

Aux dernières nouvelles, le meurtrier en série qui a sévi dans le quartier de Whitechapel à Londres entre 1888 et 1891 est un immigrant juif polonais du nom d'Aaron Kosminski. Du moins, à en croire The Daily Mail.

Le quotidien anglais s'appuie sur l'enquêteur amateur Russell Edwards. Cet homme d'affaires britannique, aidé par l'expert en analyse génétique Jari Louhelainen, a mené une enquête de sept ans. Un vrai polar.

Tout commence en mars 2007. Russel Edwards apprend l'existence d'un châle maculé de sang qui aurait appartenu à Catherine Eddowes, l'une des victimes avérées du célèbre tueur, lors d'une vente aux enchères. L'homme prend contact avec le propriétaire du tissu, qui lui assure être le descendant de l'un des policiers de l'époque. Le châle, trouvé sur la scène de crime, aurait été transmis de génération en génération sans jamais être lavé.

Assassinées lors de fêtes chrétiennes

La plupart des experts doutent de la provenance du châle. Pas Russel Edwards, intrigué par de mystérieuses marguerites de la fête de Saint-Michel, imprimées sur l'objet. Il fait le rapprochement avec la célébration de la fête, le 8 novembre chez les orthodoxes et le 29 septembre chez les autres chrétiens... Des dates qui coïncident avec les jours des meurtres de Mary Jane Kelly, et d'Elizabeth Stride et Catherine Eddowes. Autre constat fait par l'enquêteur amateur: la victime était trop pauvre pour pouvoir s'acheter un tel objet. Le morceau d'étoffe serait donc être un indice laissé par Jack l'Éventreur pour renseigner sur son prochain meurtre.

Russel Edwards se renseigne alors sur l'un des six principaux suspects de l'affaire, Aaron Kosminski. Un juif polonais, devenu barbier-coiffeur à Whitechapel, après avoir fui les pogroms russes dans les années 1880. Un responsable du Musée du crime de Scotland Yard, Alan Mc Cormack, confie à Edwards que la police n'a jamais eu suffisamment de preuves pour arrêter Aaron Kosminski, qui a fini sa vie dans un asile psychiatrique. Mais selon Edwards, « ce qui est certain, c'est qu'Aaron Kosminski était gravement malade mentalement, probablement un schizophrène paranoïaque souffrant d'hallucinations auditives et décrit comme un misogyne adepte de l'auto-abus '" (autrement dit la masturbation, appelée aussi par certains le cinq contre un).

À l'aide d'une caméra infrarouge, Edwards et son compère Jari Louhelainen découvrent des traces de sperme sur le châle, ainsi que des cellules de rein appartenant vraisemblablement à Catherine Eddowes. Des descendants de la victime et du suspect acceptent de se prêter aux tests ADN. Les résultats sont positifs: Aaron Kosminski est Jack l'Éventreur! "Après 126 ans, j'ai résolu le mystère", annonce fièrement l'enquêteur. D'autres experts doutent toutefois de la viabilité de cette authentification. L'ADN repéré sur l'étole est un ADN mitochondrial (ADNmt), peu discriminant, permettant d'éliminer des suspects, mais pas d'en isoler un. Cet ADN est en effet le même sur environ 40% d'une population. D'autre part, la liste des effets retrouvés sur et auprès de Kate Eddowes a été dressée par Scotland Yard en 1888: n'y figure aucune étole ou châle tel que celui qui vient de réapparaître. Le mystère de Jack l'Éventreur n'est donc pas (totalement) résolu.

Mais j'imagine que pour certains antisémites enragés, qui croient dur comme fer au Protocole des Sages de Sion, c'est vraiment trop beau pour être vrai: Jack l'Éventreur était juif!

Cette chronique a précédemment été publiée sur le site Fait-religieux.com

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