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Vendredi, le premier ministre va se contenter «d'ajuster» son cabinet, mais un vrai remaniement ministériel est inévitable d'ici la Saint-Jean. Entre-temps, le gouvernement des docteurs vient de perdre un de ses membres qui ne veut pas partir les mains vides.
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La situation d'Yves Bolduc était devenue intenable. En démissionnant, l'ex-ministre de l'Éducation a donc opté pour une sortie honorable, en ce qui le concerne.

Il quitterait toutefois la tête bien haute s'il renonçait à la prime de départ comme l'ont fait avant lui des députés qui ont quitté l'Assemblée nationale prématurément, soit Pauline Marois, Christian Dubé, Élaine Zakaib. Après tout, il a fait moins d'un an à l'Éducation et son retrait de la politique force une élection complémentaire dans le comté de Jean-Talon.

L'échec du Dr Bolduc rejaillit en partie sur le premier ministre Philippe Couillard pour plusieurs raisons.

  • En 2008, c'est Philippe Couillard qui a attiré son collègue en politique et en a fait son successeur à la Santé
  • Yves Bolduc a assez bien fait à la Santé, mais il n'avait pas le profil pour diriger ce gros ministère de l'Éducation qui accapare le tiers du budget du Québec. Son français approximatif lui a joué bien des tours et le manque de jugement (compressions dans les livres scolaires, prime de médecin...) a fait le reste. Pour faire de la place au Dr Gaétan Barrette, vedette de la campagne électorale, on avait offert à Yves Bolduc de relever de son collègue en tant que ministre délégué. Le refus d'Yves Bolduc lui a valu le portefeuille de l'Éducation! Méchant prix de consolation.
  • Depuis l'été dernier Yves Bolduc était marqué au fer rouge en raison de sa prime de 215 000 et on aurait dû revoir ses responsabilités plus tôt.
  • Depuis mardi, le premier ministre avait refusé de réitérer sa confiance en son ministre ce qui, en politique, équivaut à une condamnation à mort. Voulait-on lui forcer la main? Peut-être. J'ai vu des premiers ministres défendre des ministres bec et ongles... juste avant de les sacrifier
  • Le premier ministre Couillard a mentionné cette semaine qu'il est le seul maître à bord et qu'il n'y a pas «25 gouvernements». La démission d'un ministre senior, quelques mois après sa nomination, est donc à verser à son dossier.

Le conseil des ministres du nouveau gouvernement québécois est entré en fonction le 23 avril. Si certains ont performé au-delà des attentes, d'autres déçoivent. Vendredi, le premier ministre va se contenter «d'ajuster» son cabinet, mais un vrai remaniement ministériel est inévitable d'ici la Saint-Jean. Entre-temps, le gouvernement des docteurs vient de perdre un de ses membres qui ne veut pas partir les mains vides.

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