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La confiance d'un premier ministre peut se retirer rapidement.
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Un premier ministre défend toujours un de ses ministres... jusqu'à ce qu'il décide de le larguer. Le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, est sur la sellette depuis l'été dernier et les libéraux admettent que la controverse sur sa prime de 215,000$ leur a gâché la belle saison.

Depuis, il a confirmé à répétition que c'est le cas d'un mauvais casting. L'Éducation ne devrait pas être un prix de consolation pour un ancien ministre de la Santé tassé par l'arrivée du Dr Gaétan Barrette. Mardi, le premier ministre Philippe Couillard n'a pas renouvelé directement sa confiance en Yves Bolduc se contentant de parler de la performance de l'ensemble de son cabinet.

En Chambre, les réponses du premier ministre laissaient croire que les jours du ministre à ce poste sont comptés.

François Legault: «Est-ce que le premier ministre a toujours confiance dans son ministre de l'Éducation?»

Philippe Couillard: «Bien sûr, parce qu'il est ministre de l'Éducation au moment où je vous parle».

Après avoir vanté les mérites personnels de son collègue - un homme «sincère», «dévoué»,qui a un «attachement profond pour la réussite des enfants...», le premier ministre a ajouté : «Soyons tolérants, apprécions les personnes comme elles sont», une remarque qui a fait pouffer de rire les députés de l'autre côté de la Chambre. Les partis d'opposition ont bien senti qu'il y a du sang dans l'eau et ont consacré une bonne partie de la période des questions au cas Yves Bolduc.

Personne n'est dupe et la question est maintenant de savoir quand ce dernier sera remanié? Dans les prochaines semaines? Après le congé pascal? À la fin de la session en juin? Le problème, c'est que le ministre Bolduc a entrepris une réforme du système d'Éducation et on aurait bien aimé qu'il la mette sur les rails avant de «relever un nouveau défi».

Au bunker, on doit évaluer les options. Yves Bolduc est-il un actif, ou non, quand se dessine un affrontement avec le secteur public, incluant les profs?

La confiance d'un premier ministre peut se retirer rapidement. Lucien Bouchard a martelé que Jean Rochon était le meilleur ministre de la Santé de l'histoire du Québec... avant de le tasser. Jean Charest a défendu Tony Tomassi jour après jour avant qu'il ne quitte subitement sur l'utilisation d'une carte de crédit.

À sa défense, Yves Bolduc n'est pas le seul ministre à se mettre les pieds dans les plats dans le gouvernement libéral. Robert Poeti, le ministre des Transports, s'est fait rembarrer avec son éphémère taxe de proximité pour les maisons situées près des transports collectifs.

France Charbonneau, ministre de la Famille, donne des sueurs froides au parti gouvernemental chaque fois qu'elle prend la parole en Chambre. Le gouvernement Couillard fêtera bientôt son premier anniversaire au pouvoir. Il serait bien temps d'identifier les premiers et les derniers de classe.

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