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«Personne ne connait le système comme moi, c'est pourquoi je suis le seul à pouvoir le réparer», a-t-il affirmé d'entrée de jeu.
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Dans le discours qui le confirmait comme candidat du Parti républicain pour l'élection à la présidence des États-Unis, Donald Trump a beaucoup promis.

Voyons voir:

-libérer les citoyens américains du crime et du terrorisme en restaurant la loi et l'ordre. Pour y parvenir, il compte utiliser les meilleurs procureurs et les meilleures forces policières.

-défaire les «barbares» de l'État islamique rapidement. Son plan consiste à miser sur le meilleur réseau de cueillette de renseignements, travailler avec les alliés, notamment Israël, abandonner la politique de «nation-building» et de changement de régime d'Hillary Clinton, qui dit-il, a mis à feu et à sang l'Irak, la Libye, l'Égypte et la Syrie. Critique de l'OTAN, (et du fait que le gouvernement américain accepte de payer la part d'autres pays) il affirme que la volonté de l'organisation de combattre le terrorisme est un pas dans la bonne direction.

-construire, bien sûr, un grand mur pour stopper l'immigration illégale en provenance du Mexique, le trafic humain, la vente de drogues, les gangs.

- faire des États-Unis un pays riche à nouveau en revenant au protectionnisme ce qui permettrait au pays de relancer les manufactures. Dans le cas de la Chine, il faut stopper le vol de la propriété intellectuelle, son dumping de produits, sa manipulation de la monnaie et renégocier tous les traités conclus.

-renégocier l'entente de libre-échange nord-américain. Si ça ne marche pas, il affirme que notre voisin va tout simplement se retirer du traité.

«Personne ne connait le système comme moi, c'est pourquoi je suis le seul à pouvoir le réparer», a-t-il affirmé d'entrée de jeu.

-accorder à la classe moyenne américaine une baisse de taxes sans précédent.

-baisser la dette américaine.Trump a révélé que dans les 100 premiers jours après son assermentation en tant que président, il demanderait à tous les départements de l'administration fédérale de lui pointer les «dépenses inutiles».

-reconstruire la force militaire.

-donner aux vétérans des services de qualité et leur permettre de choisir leur hôpital.

-remplacer l'Obamacare et permettre aux citoyens de choisir leur médecin.

-permettre aux enfants d'avoir accès à des écoles sûres et de leur choix .

-défendre le 2e amendement et le port d'arme.

Ces engagements étaient disséminés dans un long discours (durée de 1 heure et quart) ponctué de phrases-chocs et d'attaques assassines contre son adversaire Hillary Clinton dont le legs est «la mort, la destruction, la faiblesse».

On constatera que plusieurs de ces promesses sont vagues à souhait ou difficilement réconciliables: baisser le fardeau fiscal des particuliers et la dette en même temps par exemple. D'autres tiennent du simplisme comme de promettre d'éradiquer très rapidement le terrorisme islamiste. Bien des pays cherchent à écraser Daech avec plus ou moins de succès.

Le gouvernement américain a sa large part de responsabilité dans la situation chaotique au Moyen-Orient, mais ce n'est pas l'œuvre uniquement de l'ex-secrétaire d'État.

Ceux qui ont suivi la Convention républicaine ont pu constater à quel point la candidate du Parti démocrate est détestée par ses adversaires. Divisés entre factions, les républicains serrent les rangs quand son nom est prononcé.

Si plusieurs promesses de Donald Trump apparaissent irréalistes, il faut reconnaître qu'elles collent à des préoccupations, ou à des préjugés, largement répandus. Trump, l'outsider, a «hijacké» le Parti républicain (dixit John Parisella) et se définit comme le champion du peuple.

«Personne ne connait le système comme moi, c'est pourquoi je suis le seul à pouvoir le fixer», a-t-il affirmé d'entrée de jeu.

On verra bien si les Américains croient avoir trouvé leur «doer» par excellence durant la plus fascinante des campagnes présidentielles américaines. Son discours d'acceptation laisse entrevoir un séisme politique s'il devient président.

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