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Il y a un peu d'eau dans le gaz au sein du conseil des ministres du Québec.
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Il y a un peu d'eau dans le gaz au sein du conseil des ministres du Québec.

Les libéraux n'ont pas l'habitude d'étaler sur la place publique leurs différends. Jacques Daoust, ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations, s'est porté à la défense des crédits d'impôt consentis aux entreprises dans une entrevue au quotidien Le Devoir. Il prend soin de préciser quels sont, selon lui, les secteurs qui ont besoin de cette aide pour faire de la recherche et du développement: l'aéronautique, le jeu vidéo, les technologies de l'information et, pour faire bonne mesure, il ajoute des secteurs traditionnels soit l'agriculture, les ressources naturelles et la culture.

Ça commence à faire beaucoup de monde. Le ministre de l'Économie est celui qui représente les entreprises au sein du gouvernement et on comprend qu'il se fait leur champion au cabinet.

Dans son budget de juin, le gouvernement Couillard a réduit de 20% l'ensemble des crédits d'impôt qui totalisent 2,5 milliards $ dans le budget. Le ministre prend soin de noter «que je ne suis pas le gouvernement à moi tout seul». Cette sortie, deux semaines avant une mise à jour économique du ministre des Finances, démontre une divergence de vues entre lui et Carlos Leitao.

Le 20% de compressions en début de mandat correspondait à une urgence financière. Il ne faudrait pas se surprendre qu'on module la baisse des aides gouvernementales selon le secteur. Bombardier, on le sait, a recruté un poids lourd, l'ex-ministre des Finances Raymond Bachand pour infléchir la position gouvernementale.

C'est la seconde fois que le ministre Daoust prend publiquement ses distances avec son collègue des Finances en peu de temps. Carlos Leitao venait à peine d'affirmer que sa mise à jour du début décembre ne comprendrait pas de relance de l'économie (comme le réclament les oppositions) que Jacques Daoust rétorquait qu'il en profiterait, lui, pour proposer certaines mesures. Il apprendra assez rapidement que dans un gouvernement, c'est le ministre des Finances qui est le boss à ce chapitre.

Les caucus de mardi aurait permis de réconcilier les points de vue, dit-on. En Chambre, le premier ministre Philippe Couillard a banalisé les frictions. Le trio économique libéral a toutefois donné un premier signe de manque d'unité, un ailier tentant une échappée en solitaire.

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Lise Thériault

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