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Un PQ pur et dur avec PKP

Le PQ a un chef, mais je ne suis pas encore convaincu que nous avons un chef de l'Opposition officielle capable de tenir tête à Philippe Couillard et à son cabinet sur l'impact des compressions budgétaires, l'étranglement de la classe moyenne, les ratés du système de santé, le décrochage scolaire...
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Il aura fallu un an à peine à Pierre Karl Péladeau pour se faire élire député puis chef du Parti québécois.

C'est un parcours politique en accéléré et il a démontré dans son premier discours en tant que chef qu'il est pressé d'en finir avec le projet de pays.

En fait, les Québécois qui ont suivi la course au leadership péquiste doivent être persuadés que nous sommes en campagne préréférendaire, tant les appels au pays ont été puissants.

On ne voit pas comment le PQ pourrait reporter les échéances s'il prend le pouvoir en 2018.

À 57,58%, Pierre Karl Péladeau a fait un bon score, mais on est loin du scénario anticipé au début de cette campagne à la direction du PQ.

Alexandre Cloutier a mené une campagne positive, un brin jovialiste, qui lui confère une solide deuxième place avec 29% du vote. S'il fallait que PKP trébuche au cours des prochaines années, la relève est toute trouvée.

Le nouveau chef du PQ a clairement campé son parti, indépendantiste et à gauche sur l'échiquier politique. PKP, le chef d'entreprise impitoyable, a fait l'éloge du modèle québécois et s'est engagé à la préserver.

C'est donc le pari de la clarté au PQ, avec les risques que cela comporte. Faut-il rappeler que, l'an dernier, un simple poing levé a fait dérailler la campagne électorale de Pauline Marois.

Il faut remonter à Jacques Parizeau pour identifier un chef péquiste aussi pressé que M. Péladeau, mais le contexte politique de 1994 était fort différent.

Pierre Karl Péladeau veut battre le rappel des troupes et il s'est engagé à regrouper tous les indépendantistes qui ont fait une croix sur le PQ.

Ces derniers exigeront un engagement de tenir un référendum dans un premier mandat, un piège que le nouveau leader a évité durant cette campagne.

Dans son discours, PKP s'est très peu adressé à l'ensemble des Québécois, aux non-souverainistes notamment, et il n'a dit mot sur l'économie.

Le PQ a un chef, mais je ne suis pas encore convaincu que nous avons un chef de l'Opposition officielle capable de tenir tête à Philippe Couillard et à son cabinet sur l'impact des compressions budgétaires, l'étranglement de la classe moyenne, les ratés du système de santé, le décrochage scolaire...

Cet apprentissage se fera dès mardi à l'Assemblée nationale pour le nouveau chef qui n'aura que quelques semaines d'immersion avant l'ajournement de juin.

On l'a présenté comme un «sauveur», d'autres disaient qu'il serait le «fossoyeur» du PQ, mais, clairement, lui se voit comme le libérateur du Québec.

D'ici 3 ans, nous saurons quelle étiquette convient le mieux au chef du PQ.

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