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Un premier ministre doit-il traîner les fautes de son prédécesseur au sein du même parti?
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Le premier ministre Philippe Couillard martèle que le Parti libéral qu'il dirige n'est pas celui de Jean Charest et que les règles de financement ont bien changé.

Saura-t-il en convaincre les Québécois? L'arrestation de l'ex-vice-première ministre Nathalie Normandeau ( et six autres personnes) par l'UPAC a ramené brutalement des magouilles identifiées par la commission Charbonneau sous la lumière crue des projecteurs.

Il y aura des comparutions, des procès qui vont maintenir le dossier vivant pendant des mois, voire des années. Même si mme Normandeau devait être blanchie, l'affaire est embarrassante.

Le Parti québécois est également épinglé par le biais de ces arrestations mais les accusés sont plutôt du menu fretin, si l'on compare à la médiatique Nathalie Normandeau.

Le premier ministre Couillard a raison quand il souligne que le mode de financement des partis politiques à été nettoyé et que les contributions politiques, notamment, ont été limitées à 100$. Les ministres n'ont plus à faire des salamalecs à des entrepreneurs pour rencontrer leur objectif de financement. Les prête-noms sont chose du passé.

Un premier ministre doit-il traîner les fautes de son prédécesseur au sein du même parti? Renier son ancien chef c'est aussi accentuer les divisons au sein de sa formation.

L'exemple le plus récent concerne Paul Martin et le scandale de commandites de la période Jean Chrétien. En 2004, Paul Martin dirigeait un gouvernement minoritaire secoué quotidiennement par les révélations de la commission Gomery qu'il avait créée. L'ex-ministre des Finances a été blanchi par la commission mais la colère des électeurs à contribué à chasser les libéraux du pouvoir en 2006 et à préparer la décennie Harper.

Toute comparaison est boiteuse bien sûr.

Philippe Couillard a connu une éclipse politique de 4 ans, de 2008 è 2012, après s'être brouillé avec son chef. Cette rupture le sert aujourd'hui.

Les libéraux font valoir que la différence fondamentale réside dans le fait qu'ils ont perdu le pouvoir en 2012 mais ont été réélus peu après, en 2014, avec un nouveau chef.

«Nous avons été jugés en 2012. En 2014, nos adversaires ont tenté de ramener la controverse mais ça n'a pas collé, nous avons été réélus. On s'est émancipé de ça», affirme un organisateur.

Les partis d'opposition ont eu vite fait de soutenir que le premier ministre était un ministre senior du gouvernement Charest et qu'il a donc été associé à un système bien huilé qui a enrichi le PLQ.

L'UPAC continue son travail et pourrait décider, à nouveau, de l'agenda politique.

Le premier ministre Couillard doit convaincre que le PLQ a été lavé de ses péchés.

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Mai 2017

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