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Rien n'est joué dans cette élection fédérale qui doit lutter avec les beaux jours de l'été.
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Rien n'est joué dans cette élection fédérale qui doit lutter avec les beaux jours de l'été. Un sondage Abacus indiquait mardi que 70% des Canadiens interrogés n'avaient toujours pas décidé pour qui ils allaient voter le 19 octobre. 35% feront leur choix définitif lors du dernier week-end avant le scrutin, 19% le jour du vote.

Aussi bien dire que les chefs de parti, les candidats, les aficionados de la politique, les journalistes gaspillent leur salive avant la Fête du Travail.

En parlant avec des candidats au Québec, on tire sensiblement les mêmes constats. Après 10 ans au pouvoir, Stephen Harper polarise et on est pour ou contre lui. Période. Le reste de la clientèle est «prenable».

Pierre Paul-Hus est candidat pour le Parti conservateur dans le comté de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, un terreau fertile, théoriquement, pour le parti au pouvoir actuellement. Candidat en 2011, il s'est heurté à la vague orange qui a déferlé sur le Québec.

«J'ai fait 300 maisons en fin de semaine», dit-il « et c'est clair que les gens sont mêlés. Il n'y pas des grandes questions existentielles mais les électeurs se demandent «est-ce qu'on change ou pas» et si oui, que proposent les autres partis. Ils n'ont pas beaucoup d'options. L'appui de la FTQ au NPD a démontré, à beaucoup de gens, que c'est le parti des syndicats».

Quant au Parti libéral du Canada et à son jeune chef, Justin Trudeau, il ne serait pas dans la course. Pierre Paul-Hus est en mesure de comparer avec la campagne de 2011. « En 2011, je le sentais sur le terrain qu'il se passait quelque chose. Il n'y pas «d'effet Jack» avec Thomas Mulcair». Il résume en soulignant «2001 ce fut un vote émotif, en 2015, le choix sera rationnel: qui peut diriger ce pays».

Par ailleurs, personne ne lui parle de l'affaire Mike Duffy, malgré un battage médiatique important, version confirmée par une autre source conservatrice. Il y a un décalage important entre la campagne nationale et celle dans les comtés.

L'arme de destruction massive du PLC et du NPD c'est le besoin de changement après les années Harper. Le même sondage l'établit à... 76% alors que 16% des sondés souhaitent,du moins ouvertement, ne rien changer.

Thomas Mulcair et Justin Trudeau n'ont pas fini de présenter leur gouvernement comme celui du début d'un temps nouveau.

Ce n'est pas, cependant, à la lecture de leur programme, que le choix sera plus clair. On y retrouve des généralités et bien peu de chiffres.

Les partis d'opposition doivent attendre que les électeurs sortent de la torpeur estivale avant de passer aux choses sérieuses.

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