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Taxe santé, le recul de Robin des Bois

Nicolas Marceau a capitulé devant la pression sociale sur la taxe santé. Le nouveau ministre des Finances a eu beau répéter que sa nouvelle contribution santé - le PQ au pouvoir ne parle plus de taxe santé - respecte l'esprit de l'engagement électoral du Parti québécois, on est bien loin de ce qui avait été promis.
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Presse canadienne

Nicolas Marceau, notre Robin des Bois national, a capitulé devant la pression sociale sur la taxe santé.

Le ministre des Finances a eu beau répéter que sa nouvelle contribution santé - le PQ au pouvoir ne parle plus de taxe santé - respecte l'esprit de l'engagement électoral du Parti québécois, on est bien loin de ce qui avait été promis.

Le recul du gouvernement porte à la fois sur le caractère rétroactif de la taxe-santé (en 2012), sur la taxation des gains de capital et sur le crédit pour les dividendes. Nicolas Marceau a annoncé, du même souffle, que le gouvernement ira chercher 400 milions de dollars de nouvel argent, plutôt que le milliard prévu.

Ce manque à gagner de 600 millions s'ajoute au casse-tête des finances publiques...

À mon sens, le recul le plus significatif porte sur le maintien d'une nouvelle taxe destinée à financer le puits sans fonds de la santé. Il est évident que cette taxation, même plus «progressive», est là pour rester

et pourra être modifiée si le besoin se fait sentir. En février dernier, le PQ annonçait qu'il allait abolir, tout simplement, la taxe santé pour laisser respirer le contribuable.

Le PQ a tablé sur cet engagement majeur tout au long de la campagne électorale et nul doute que la baisse d'impôt a séduit bien des électeurs. L'épreuve du réel a rapidement fait son oeuvre et le ministre Marceau n'en finit plus de pédaler par en arrière.

Ceci dit, la nouvelle formule apparaît être un compromis raisonnable dans les circonstances et introduit une dimension de progressivité fiscale, chère au PQ et à Québec Solidaire. Plus de 3 millions de Québécois bénéficieraient d'un léger répit et on ne franchira pas la seuil psychologique d'une imposition à 50% (49.97%).

Bien qu'il se fasse le défenseur de la classe moyenne, le nouveau gouvernement lui attribue une fourchette assez large: un contribuable qui gagne 42,000$ versera 200$...comme celui qui gagne 130 000$.

Fait à noter les riches vont casquer. À partir d'un revenu de 200 000$ la nouvelle contribution totale (santé et 1,75%) sera de 2550.$ alors que celui qui fait 500 000$ paiera 7800$ de plus. Celui qui franchit le seuil du million de revenu écopera d'une facture rondelette de 16 650$!

Les partis d'oppposition ont indiqué qu'il sont contre ce nouvel impôt qui frapperait à hauteur de 1,75% ceux qui font 100 000$ et plus.

Il pourrait donc y avoir de nouvelles escarmouches mais le gouvernement minoritaire est assuré de se rendre jusqu'au printemps.

Nicolas Marceau se définit comme de centre-gauche, préoccupé par la répartition de la richesse. Le Robin des Bois des Finances a gaspillé plusieurs flèches depuis quelques semaines et c'est à se demander s'il touchera les cibles qu'il s'est fixés.

Les promesses du PQ

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