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Le PLQ devrait verser des droits à la CAQ chaque fois qu'il lui emprunte une solution. Les libéraux demeurent les champions de la récupération politique (sans compter qu'ils débauchent leurs vedettes).
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Philippe Couillard a conclu le conseil général de son parti dimanche en se félicitant d'avoir redonné le PLQ à ses militants.

C'est une façon élégante de récupérer les avertissements sérieux envoyés à son gouvernement par les participants à ce conseil général.

Deux bonnes taloches lui ont été administrées samedi. Au nom de l'économie du partage, la Commission-Jeunesse a dénoncé le projet de loi 100 qui cherche à bannir Uber du territoire québécois. Les jeunes libéraux, qui représentent le tiers des délégués, reprochent à leurs élus de ne pas avoir laissé d'espace à l'entreprise de covoiturage.

Dans les faits, le gouvernement Couillard a pris fait et cause pour le modèle de taxi traditionnel allant même jusqu'à lui octroyer l'une des pratiques les plus critiquables d'Uber: la modulation des tarifs en période de pointe.

Les jeunes sont venus dire qu'on ne pourra pas toujours légiférer pour empêcher les applications de faire leur chemin jusqu'au consommateur.

Comment a réagi le ministre des Transports, Jacques Daoust? En bon «mononcle», affirmant qu'il ne réécrirait pas son projet de loi.

Le premier ministre a senti la résistance et lâché du lest en annonçant, dimanche, un chantier sur l'économie du partage.

Le débat sur le registre des armes à feu est venu rappeler qu'il y a un monde entre ce qui se vote entre pairs à l'Assemblée nationale et ce que souhaitent les électeurs dans les comtés. Les inquiétudes sont réelles sur le coût de ce registre et son utilité.

Les libéraux ont concrétisé en fin de semaine un virage spectaculaire en éducation qui est redevenue LA priorité. Depuis deux ans, les libéraux ont pourtant mis à mal ce secteur en lui attribuant des augmentations qui ne couvrent pas les coûts de système.

Le premier ministre Couillard a confessé qu'il fallait mettre fin aux débats «stériles» sur les structures et annoncé l'abandon du projet de loi 86 sur les commissions scolaires.

Que de temps perdu pour revenu à l'essentiel.

La réforme détaillée par le ministre Sébastien Proulx dans La Presse a été saluée par la sommité qu'est Égide Royer qui y voit une nouvelle révolution tranquille. L'ex-ministre adéquiste a pigé allègrement dans les propositions de la CAQ qu'il avait reçues froidement au départ. On parle donc de maternelle à 4 ans et d'école obligatoire jusqu'à 18 ans.

Le PLQ devrait verser des droits à la CAQ chaque fois qu'il lui emprunte une solution. Les libéraux demeurent les champions de la récupération politique (sans compter qu'ils débauchent leurs vedettes).

Le PLQ n'a pas l'habitude d'étaler ses dissensions sur la place publique. Rappelez-vous ce pauvre militant qui n'avait pas réussi à obtenir un secondeur pour la tenue d'une commission d'enquête sur la construction. Le conseil général du week-end fait apparaître certaines fissures dans la façade du parti de Philippe Couillard.

Aurait-il moins d'ascendant que Jean Charest?

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