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Romney, un mauvais perdant

C'est dans la défaite que l'on mesure souvent la stature d'un homme politique.Mitt Romney a très mal pris sa défaite contre le président Barack Obama et son discours où il concédait la victoire à son rival était celui d'un homme surpris par les résultats et profondément aigri. Le candidat républicain n'avait préparé qu'un seul discours, 1118 mots disait-il, celui de la victoire ce qui est déjà très présomptueux.
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Republican presidential candidate and former Massachusetts Gov. Mitt Romney arrives to his election night rally, Wednesday, Nov. 7, 2012, in Boston. President Obama defeated Republican challenger former Massachusetts Gov. Mitt Romney. (AP Photo/David Goldman)
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Republican presidential candidate and former Massachusetts Gov. Mitt Romney arrives to his election night rally, Wednesday, Nov. 7, 2012, in Boston. President Obama defeated Republican challenger former Massachusetts Gov. Mitt Romney. (AP Photo/David Goldman)

C'est dans la défaite que l'on mesure souvent la stature d'un homme politique.

Mitt Romney a très mal pris sa défaite contre le président Barack Obama et son discours où il concédait la victoire à son rival était celui d'un homme surpris par les résultats et profondément aigri.

Le candidat républicain n'avait préparé qu'un seul discours, 1118 mots disait-il, celui de la victoire ce qui est déjà très présomptueux.

Il s'est fait tirer l'oreille avant de reconnaître la cruelle vérité et mis 90 minutes avant de s'adresser à ses partisans à Boston, au début de la nuit.

Au cours de cette courte allocution de 5 minutes c'est du bout des lèvres qu'il a salué la victoire d'Obama. Bien sûr il a dit souhaiter que l'on traverse les lignes partisanes et choisisse l'intérêt des citoyens avant celui des partis mais c'était la moindre des choses de le mentionner quand on sait les batailles qui se préparent avec le Congrès.

Il n'était pas très opportun de souligner que sa femme, Ann, aurait fait une «merveilleuse Première Dame» et d'insister sur l'implication de ses fils et de leurs épouses qui ont assumé le «slack» durant cette interminable campagne à la présidence.

Au peuple américain il a dit peu de choses sinon que les USA arrivent à un «point critique» et qu'il faut se tourner vers «nos pasteurs, nos prêtres, nos rabbins et nos conseilers de toutes sortes pour qu'ils témoignent des principes sur lesquels notre société est bâtie, l'honnêteté, la charité, l'intégrité et la famille».

A ce moment-là c'est le Mormon qui parlait plus que le leader d'une grande nation aux couleurs multiples.

«Cette élection est terminée, mais nos principes demeurent» a encore dit Mitt Romey dans une formule alambiquée. Il a terminé son discours en mentionnant «j'aurais tellement souhaité réaliser vos espoirs et mener le pays dans une autre direction. Mais la nation a choisi un autre leader».

On était bien loin de la grâce et de la noblesse démontrées par le sénateur John McCain en 2008 quand il avait demandé à ses partisans, qui huaient chaque fois que le nom d'Obama était prononcé, de s'unir derrrière celui qu'il a appelé «mon président».

Mitt Romney a raté sa sortie.

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