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Redevances minières: la défaite de Martine Ouellet?

Martine Ouellet a semble-t-il perdu sa bataille, au caucus et au conseil des ministres. Le Parti québécois avait promis d'engranger 388 millions de dollars de plus chaque année, soit deux fois plus que le régime actuel des redevances minières. Selon les informations les plus récentes, le gouvernement en fait irait chercher entre 35 et 70 millions supplémentaires.
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La ministre Martine Ouellet serait la grande perdante dans la bataille qui s'est livrée sur le nouveau régime de redevances minières.

Voilà huit mois que le gouvernement tergiverse sur cette question qui était devenue un enjeu électoral important. Personne n'a oublié le gros camion qui laissait tomber quelques cailloux, piètre rendement pour les ressources extirpées de la terre.

Le gouvernement a organisé au printemps un Forum avec l'industrie minière pour faire valoir son point de vue, mais et il est ressorti que tout le monde est demeuré sur ses positions.

C'est cette semaine que le dossier devrait connaître sa conclusion qui sera annoncée par... le ministre des Finances, Nicolas Marceau. La Presse affirme que la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, ne participera pas à cette importante conférence de presse retenue ailleurs par d'importants engagements.

Initialement, l'annonce devait se faire jeudi dernier mais encore là, la ministre avait d'autres obligations.

Dans les coulisses du pouvoir on plaide qu'il est normal que le ministre des Finnaces pilote le dossier qui a des implications fiscales. Sous le gouvernement Charest, c'est Raymond Bachand qui fixait le niveau de redevances.

Dans le cas de Martine Ouellet, c'est un argument qui ne résiste pas à l'analyse. Dans l'opposition c'est elle qui a incarné le débat sur les redevances minières. «Le modèle australien» est devenu, grâce à elle, LA référence en matière de contribution des minières à l'enrichissement collectif.

Parallèlement, la députée a bloqué a elle seule le projet de loi 14 sur les mines qui s'est enlisé en commission parlementaire.

Lorsque Pauline Marois annoncé en septembre la composition de son conseil des ministres elle a donné le mandat à sa ministre de «préparer un nouveau régime de redevances minières fondé sur la juste part que doivent recevoir les véritables propriétaires que sont les Québécois». C'est clair que c'est son bébé.

On doit en déduire que Martine Ouellet a perdu sa bataille, au caucus et au conseil des ministres. Le Parti québécois avait promis d'engranger 388 millions de dollars de plus chaque année, soit deux fois plus que le régime actuel. Cette entrée de fonds devait servir d'ailleurs à financer les nouvelles initiatives gouvernementales.

Selon les informations les plus récentes, le gouvernement irait chercher entre 35 et 70 millions de dollars en imposant la valeur brute et en taxant le «surprofit».

C'est intéressant mais bien loin des projections de revenus. Par contre. il y aurait des avancées en ce qui a trait à la transformation du minerai.

Un régime tarabiscoté pour démontrer qu'on fait mieux que les libéraux.

La première ministre aurait donc tranché entre sa ministre «verte» et son ministre responsable du budget, bien au courant des doléances de l'industrie minière confrontée à une baisse du prix du minerai.

En Chambre, c'est souvent Nicolas Marceau qui défend la position du gouvernement. Selon bien des observateurs, il aurait emporté la partie de bras de fer avec sa collègue. Les libéraux ne se gênent plus pour réclamer la tête de la ministre des Ressources naturelles.

Depuis des mois, l'industrie minière est au neutre et attend qu'on lui présente une facture.

Semaine cruciale donc pour la pasionaria du comté de Vachon qui joue un peu plus que que sa crédibilité.

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