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Québec et les moisissures dans les écoles

Comment notre réseau de l'éducation a-t-il pu laisser aller les choses au point où on est contraint de fermer des écoles pour cause de moisissures? Nous payons pourtant des taxes, des impôts, des tarifs... qui devraient couvrir les services de base et nous payons, au surplus, des taxes scolaires. Voilà tout de même une jolie cagnotte.
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Comment notre réseau de l'éducation a-t-il pu laisser aller les choses au point où on est contraint de fermer des écoles pour cause de moisissures?

Nous payons pourtant des taxes, des impôts, des tarifs... qui devraient couvrir les services de base et nous payons, au surplus, des taxes scolaires. Voilà tout de même une jolie cagnotte.

Or, huit écoles au Québec, dont six à Montréal, ont été placardées, infestées par les champignons. Dans Hochelaga--Maisonneuve, trois écoles primaires sont condamnées et les centaines d'enfants déménagés à des kilomètres plus loin, avec toutes les conséquences sur le milieu.

La Presse nous apprenait que le ministère de l'Éducation n'a ni liste exhaustive des écoles envahies par les champignons, ni plan d'intervention. On fournira un «guide» sur la qualité de l'air aux commissions scolaires l'automne prochain. Bravo pour l'initiative, on se sent déjà mieux.

Le Vérificateur général du Québec a déjà sonné l'alarme l'an dernier en ce qui concerne la qualité de l'air, après avoir effectué un échantillonnage aléatoire dans des écoles du Québec. C'est un problème de santé publique et on a maintenu des milliers d'enfants, et des centaines de travailleurs du réseau, dans des bâtiments insalubres ou très mal ventilés.

Alors qu'il faudrait investir dans un parc immobilier vieillissant, le gouvernement a choisi de refiler une facture de plus de 250 millions$ aux commissions scolaires.

La conséquence était prévisible, quoi qu'en dise la ministre de l'Éducation, Marie Malavoy, et le résultat se retrouve sur la facture de taxe scolaire qui augmente partout au Québec.

Pendant que des commissaires d'école se payaient des congrès, on rognait sur l'entretien des édifices, sans que le ministère ne siffle la fin de la récréation.

Au cours de la dernière année, on a beaucoup parlé de l'enseignement supérieur, mais très peu du primaire et du secondaire. Alors que des moisissures ferment les portes de certaines écoles, le ministre Pierre Duchesne annonçait fièrement la création d'un Conseil national des universités, reliquat du Sommet sur l'Éducation. A-t-on les priorités à la bonne place?

Le gouvernement Marois est bien au courant du problème, lui qui a recruté Diane de Courcy, ex-présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), étrangement silencieuse sur la question.

La Coalition Avenir Québec propose, depuis sa création, l'abolition du système des commissions scolaires et son remplacement par une structure moins bureaucratique. Les hausses de taxes scolaires, sans qu'on ait ajouté de service, risquent de remettre ce débat à l'ordre du jour.

Il y a peut-être quelque chose de moisi au Québec.

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