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Thomas Mulcair veut convaincre que son gouvernement ne serait pas financièrement irresponsable et promis, conséquemment, d'éliminer le déficit. Ce faisant, il s'est peut-être piégé, à moins qu'il n'ait découvert une autre source de revenus.
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Jeudi, le Globe and Mail organise un débat des chefs portant uniquement sur l'économie. Entre-temps, le NPD doit dévoiler le cadre financier qui détaillera de quelle façon il va financer ses nombreuses promesses électorales.

Si le NPD a gouverné et gouverne des provinces- l'Ontario n'a pas oublié l'ère Bob Rae- c'est la première fois qu'il est susceptible de diriger le gouvernement canadien, mettant ainsi fin à l'alternance conservateurs-libéraux.

Thomas Mulcair a beaucoup promis et peu expliqué comment il va réaliser ses promesses tout en s'engageant à toucher à l'équilibre budgétaire dès l'an prochain.

La promesse phare du NPD, dévoilée il y un an, c'est un système de garderie à 15$ au Canada. La facture est évaluée à 5 milliards de dollars et créerait 1 million de places d'ici 8 ans. Ce programme nécessite une entente avec les provinces qui ramasseraient 40% de la facture.

L'Ontario a déjà fait savoir qu'elle a de sérieuses réserves face à ce programme. Les finances de plusieurs provinces sont dans un état précaire. En vertu du système de compensation proposé par le NPD, le Québec devrait profiter d'un transfert important.

Le chef néo-démocrate veut hausser de 6% les montants des transferts en santé, transferts plafonnés par le gouvernement Harper.

Il a annoncé dimanche un programme de 1,8 milliard de dollars pour les soins aux ainés.

Le NPD s'est engagé à abolir le fractionnement du revenu, une mesure qui avantage les couples mieux nantis, et à augmenter à 15$ le salaire minimum fédéral.

Sous un gouvernement Mulcair, la charge fiscale des PME passerait, par ailleurs, de 11 à 9%.

Qui paiera? La grande entreprise bien sur, mais le NPD n'a pas donné de chiffres sur la contribution supplémentaire qu'il exigera de celle-ci.

Ce n'est pas en abolissant le Sénat, une promesse populiste et irréaliste compte tenu du blocage des provinces, qu'on dégagera les milliards nécessaires.

Les libéraux de Justin Trudeau ont beaucoup promis, mais ils se sont donné une marge de manoeuvre en planifiant un déficit sur 3 ans. Les conservateurs tiennent à des finances en équilibre l'an prochain et se sont contentés, jusqu'à présent, de mesures assez modestes.

Il existe une forte probabilité que le prochain gouvernement fédéral soit minoritaire ce qui ne peut qu'entraver la réalisation de promesses.

Thomas Mulcair veut convaincre que son gouvernement ne serait pas financièrement irresponsable et promis, conséquemment, d'éliminer le déficit. Ce faisant, il s'est peut-être piégé, à moins qu'il n'ait découvert une autre source de revenus.

La pression est sur le challenger.

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