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Premier round à Lisée

On l'a vu et entendu partout, Jean-François Lisée est capable de tenir un discours qui se rapproche des préoccupations des citoyens. Après avoir liquidé la question du référendum (pas dans un premier mandat) l'aspirant-chef est en mesure de parler de santé, d'éducation et de faire le procès des libéraux.
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Jean-François Lisée remporte le premier round dans la course au leadership du Parti québécois, course qui - il faut le dire - ne soulève pas les passions. On l'a vu et entendu partout, le député de Rosemont est capable de tenir un discours qui se rapproche des préoccupations des citoyens. Après avoir liquidé la question du référendum (pas dans un premier mandat) l'aspirant-chef est en mesure de parler de santé, d'éducation et de faire le procès des libéraux.

Depuis le début de cette campagne au leadership, il s'est employé à casser son image de grand snob pédant de Montréal. Il a lancé sa vraie campagne à Thetford Mines, sa ville natale, et il insiste, devant les militants péquistes, sur ses origines modestes. «Le petit gars de Thetford» aime rappeler qu'il a «balayé de la poussière d'amiante» et qu'il a accompagné son père dans ses différentes entreprises.

Ce grand intellectuel pourfendeur de la droite québécoise se définit dorénavant comme le «champion des PME», et il a déclaré la guerre au fléau de la paperasse gouvernementale, qui nuit aux petits entrepreneurs.

S'il devait diriger la province, a-t-il expliqué à des militants réunis dans un restaurant de Québec il y quelque jours, il constituerait une équipe, rattachée à son bureau, chargée de réduire le nombre de formulaires imposés aux PME.

Lisée n'hésite pas à pointer du doigt Revenu-Québec qui présume à priori que les entreprises sont coupables, ce qui représente, selon lui, une forme de racket. On sursaute quand un candidat à la présidence du PQ affirme qu'il «préfère Revenu Canada».

Il a le sens de la formule et deux premiers ministres, Jacques Parizeau et Lucien Bouchard, ont profité de ses talents de communicateur. Le premier ministre Parizeau lui avait confié le mandat de faire monter la fièvre indépendantiste en vue du référendum de 1995. Les journalistes étaient étonnés, et souvent agacés, par les astuces imaginées par le conseiller du premier ministre pour amener les Québécois à voter Oui.

Le député de Rosemont est aussi son meilleur promoteur ; ses réseaux sociaux donnent l'impression d'une campagne victorieuse menée tambour battant.

Lisée peut-il gagner?

Il ne faut pas oublier que ce sont les péquistes qui choisissent un chef en octobre et non l'ensemble de la population. Il avait osé ternir l'image de Pierre-Karl Péladeau (une bombe à retardement) alors que les membres du PQ le portaient aux nues. Pour plusieurs, il demeure cet intrigant professionnel, celui qui rêve de devenir calife à la place du calife tel Iznogoud.

En se faisant élire député et en étant d'une redoutable efficacité, Lisée a peut-être corrigé cette image de l'homme des coulisses.

Jean-François Lisée essaie de convaincre les électeurs qu'il peut battre Philippe Couillard en 2018, et rallier ainsi les péquistes tièdes ou réfractaires à sa candidature.

Alexandre Cloutier demeure le favori dans cette course et il a l'appui d'une majorité de députés, mais donne l'impression qu'il ne se trouve pas dans la même arène.

Ne serait-il qu'un bellâtre qui attend que le poste de Lévesque-Parizeau-Bouchard...lui échoit?

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